La compagnie aérienne American Airlines réduira à la portion congrue sa desserte du Venezuela dès le mois prochain, toujours en raison du contentieux sur les revenus retenus par l’état d’Amérique latine. A partir du 2 juillet 2014, la compagnie américaine passera à 10 vols par semaine entre l’aéroport de Miami et ceux de Caracas et Maracaibo, contre 35 aujourd’hui, et suspendra totalement ceux vers la capitale vénézuélienne au départ de New York-JFK, Dallas-Fort Worth ou San Juan (Porto Rico). Soit au total une réduction de 80% de sa présence dans le pays, où elle est présente depuis 1987 et propose d’ordinaire 48 rotations hebdomadaires. American Airlines accuse le Venezuela de lui devoir quelques 750 millions de dollars (au 31 mars) sur les 4 milliards dus par l’état aux compagnies internationales à qui il impose de vendre les billets en monnaie locale – mais propose un taux d’échange bolivar/dollar extrêmement désavantageux. La compagnie de l’alliance Oneworld est la dernière en date à réduire son activité dans le pays, Alitalia et Air Canada ayant carrément suspendu tous les vols.  La diminution des capacités vers Caracas est déjà effective entre autres chez Air France (près de 200 millions de dollars de dettes), Air Europa, Iberia, Lufthansa, TAP Portugal, Avianca, Tame Ecuador ou LAN Airlines. Les concurrentes d’American Airlines à Caracas, Delta Air Lines et United Airlines, n’y proposent qu’un vol quotidien depuis leurs hubs respectifs (Atlanta et Houston). Le gouvernement du Venezuela a cependant entamé des discussions pour renégocier partiellement ces dettes, une réunion fin mai ayant déjà réuni Aeromexico, Insel Air, Tame Ecuador et Aruba Airlines (qui auraient récupéré leur revenu de 2013), ainsi qu’avec Avianca et Lacsa-Taca (sur la dette de 2012).