Alexandre de Juniac, a formulé, dans une interview dans le Journal du Dimanche, son intention de créer une nouvelle compagnie low cost, dans le cas où les négociations avec les syndicats de pilotes, échouaient. Pour Alexandre de Juniac, le groupe Air Franc-KLM, peut encore prendre des parts de marché sur le trafic low cost, qui représente aujourd’hui « près de 50 % du trafic » en Europe. « Sur le segment des prix bas avec un service de qualité, Transavia peut devenir un des grands d’Europe», affirme-t-il. Encore lui faut-il obtenir l’accord notamment du Syndicat national de pilotes de lignes (SNPL) majoritaire chez Air France, le développement de l’actuelle Transavia France étant aujourd’hui limitée, par les accords collectifs à 14 avions. En outre, Air France refuse de plier face à la revendication initiale du SNPL qui exige un contrat de travail unique pour tous les pilotes du groupe, y compris ceux de Transavia, et aux conditions d’Air France, plus avantageuses. Si les désaccords continuent, « nous créerons une compagnie soeur de Transavia, Transavia Développement, en France pour nous développer dans l'activité à petits prix, avec les nouveaux avions qui arrivent dans les mois qui viennent », a-t-il averti, avant d’ajouter : « mais que les pilotes signent serait plus simple et plus logique ». Alexandre de Juniac a aussi déploré cette grève de deux semaines, qui coûtera 500 millions d’euros, en prenant en compte « l'impact sur les réservations des semaines à venir ». « Cette grève nous a fait perdre un an. Air France aurait dû être dans le vert cette année et ne le sera pas », regrette le président du groupe.