Air Force One restera un Jumbo Jet, le Pentagone ayant retenu le Boeing 747-8i pour remplacer en 2018 les deux 747-200B, utilisés depuis 1990 pour les déplacements du Président américain. L’Airbus A380 n’étant pas construit au Etats-Unis, le modèle du futur avion présidentiel ne faisait aucun doute : le Pentagone exigeait en effet un quadriréacteur de fabrication américaine, soulignant que de toute façon le futur Air Force One ne faisait pas l’objet d’un appel d’offre ouvert. La confirmation officielle du choix du 747-8i est tombée le 29 janvier 2015 : la secrétaire générale de l’US Air Force Deborah Lee James explique que cet appareil est le seul avion fabriqué aux États-Unis qui « quand il sera complètement équipé, pourra remplir la mission présidentielle et symboliser l’intérêt public national ». Les négociations techniques et financières peuvent désormais commencer, Boeing étant également chargé des travaux d’adaptation – les systèmes et équipements embarqués feront l’objet de nouveaux appels d’offre. L’US Air Force n’a pas donné de date pour la signature du contrat final. La livraison est prévue en 2018 mais cinq années supplémentaires seront nécessaires pour les essais et la finalisation des équipements, l’entrée en service étant annoncée pour 2023. Les deux Air Force One actuellement en service sont des VC-25A, version modifiée du 747-200B bénéficiant de certains équipements des 747-400 comme les réacteurs, et de capacités de contremesures électroniques et de ravitaillement en vol (son rayon d’action est de 12 600 Km). Entrés en service il y a 25 ans, ils offrent au Président et à son entourage 370 m² de surface « habitable » ; cette surface passera à 445 m² dans les 747-8i. Le « coût horaire d’utilisation » des VC-25A est estimé par l’US Air Force à plus de 210 000 dollars. Cette commande présidentielle portera à 121 le nombre de 747-8 commandés, dont 51 en version passagers à ce jour (y compris neuf VIP ; seules Lufthansa et Air China l’ont mis en service, Korean Air, Arik Air et Transaero Airlines l’ayant également choisi). Fin décembre 2014, Boeing n’avait plus que 36 appareils à livrer ; l’avionneur a déjà annoncé le ralentissement du rythme de production, mais si aucune nouvelle commande n’est enregistrée la ligne d’assemblage pourrait fermer en 2018. air-journal_Air_Force_One_over_Mt_Rushmore