Le syndicat de pilotes SNPL France ALPA affirme avoir fait des propositions à la compagnie aérienne Air France, suite à la décision de fermer les bases de province à Marseille, Nice et Toulouse. Dans son communiqué du 20 mai 2015, le principal syndicat de pilotes « réaffirme encore aujourd’hui sa volonté de maintenir ces bases ouvertes », après que la compagnie nationale a « rompu unilatéralement, à l’issue d’un ultimatum inacceptable, les négociations engagées avec les organisations professionnelles ». Le SNPL Air France ALPA vient de soumettre à la direction d’Air France « de nouvelles propositions prenant en compte les différentes contraintes de chaque partie et éradiquant les points de blocage exprimés à l’occasion de la négociation sur l’avenant à l’accord bases province ». Et il ne comprendrait pas qu’elle refuse maintenant de rouvrir les négociations « afin que nous puissions étudier, ensemble, les bénéfices de ces nouvelles propositions », surtout si la direction « est véritablement déçue par la situation actuelle et si elle souhaite afficher sa volonté de maintenir les pilotes en bases comme l’affirme son Directeur des Opérations Aériennes Eric Schramm dans sa lettre du 15 mai ». Les propositions en question n’ont pas été détaillées. Le président du syndicat Philippe Evain déclare « regretter le sabotage du dialogue social tel qu’il s’exprime depuis de nombreux mois au sein d’Air France. La volonté de démembrer le tissu social de l’entreprise est patente. Les pilotes sont les premiers visés par cette stratégie alors qu’ils n’ont de cesse de défendre le développement de l’entreprise. Ainsi, l’accord que nous proposons permet de construire le programme d’hiver 2015 avec les modules avion les plus efficaces, selon les souhaits exprimés par la direction. Nous ne comprendrions pas quels motifs pourraient lui interdire de parafer une telle proposition ». La compagnie de l’alliance SkyTeam a annoncé pour octobre la fermeture de ses trois bases de province dans les aéroports de Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur et Toulouse-Blagnac, un « changement d’organisation interne qui n’aura pas de conséquence sur le programme de vols, ni sur le nombre de postes ». Une décision expliquée dans un document interne envoyé aux pilotes : malgré plusieurs ajustements de programme, malgré les efforts consentis par l’ensemble des métiers concernés, l’équilibre économique de cette exploitation en base province n’aura jamais été trouvé. Environ 200 pilotes devraient être rapatriés sur Paris faute d’accord avec les syndicats. Selon le SNPL, le point d’achoppement était le périmètre de répartition des vols entre Air France, la filiale régionale HOP! et la low cost Transavia (qui aurait par exemple permis à Air France de basculer un vol vers HOP! si le nombre de passagers ne nécessite pas un Airbus – et donc diminuer les heures de vol des pilotes AF, et par conséquent leurs revenus) ; Le SNPL demandait un « droit de regard » sur l’affectation des lignes entre les différentes compagnies, ce qui est jugé inacceptable par la direction.