Le ministère des Transports koweitien a approuvé un plan de privatisation de sa compagnie aérienne nationale, qui exclut la vente de participations à toute compagnie aérienne.

Selon cette nouvelle bouture, le gouvernement koweïtien conservera 75 % des actions. Sur les 25 % de participations mises en vente, 20 % sont réservés aux citoyens du Koweït et 5 % au personnel, toujours actif ou à la retraite de Kuwait Airways. Aucune compagnie aérienne étrangère ne pourra s’y immiscer, ce qui exclut Jazeera Airways, qui avait officiellement soumis une lettre d'intention pour acquérir 35 % de Kuwait Airways.

Kuwait Airways, créée en 1953, est l'une des plus anciennes compagnies aériennes du Moyen-Orient. Au cours des dernières décennies, elle s’est confrontée à la bureaucratie, la politisation de son organisation et la conjoncture politique ainsi que l'absence de vision, ce qui a contribué à la stagnation sinon l’affaiblissement de la compagnie aérienne nationale. Ce constat alors que le secteur aérien est en pleine croissance, avec notamment la concurrence des Emirates, Etihad Airways, Gulf Air, Oman et autres Qatar Airways, a incité l'Assemblée nationale du Koweït et le Gouvernement du Koweït à se lancer dans sa privatisation.

Kuwait Airways a finalisé en décembre dernier sa commande de dix Boeing 777-300ER, alors qu’elle venait de recevoir deux Airbus A320 pris en leasing auprès d’Airbus – ses premiers avions neufs en 16 ans. Elle attend la livraison à partir de 2019 de dix Airbus A350-900 et quinze A320neo commandés en février 2014 ainsi que cinq A330-200.

Elle opère quatre A340-300, cinq A300-600, trois A310-300 et 2 777-200ER, sa flotte monocouloir étant composée de sept A320 aujourd’hui (21 avions). Son réseau compte 40 destinations allant de l’Europe (où elle dessert entre autres Paris-CDG et Genève) à l’Asie du sud-est (Bangkok, Manille, Kuala Lumpur, Jakarta…) et aux Etats-Unis (New York).