Les syndicats du personnel navigant de la compagnie aérienne Air France ont signé un accord prolongeant pour au moins un an l’existence des bases de province, en échange d’efforts de productivité. Après l’accord de principe des pilotes au début du mois, les trois syndicats d’hôtesses de l’air et stewards SNPNC, UNAC et UNSA ont annoncé le 17 juillet 2015 avoir paraphé un accord permettant le maintien de 490 employés dans les aéroports de Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur et Toulouse-Blagnac jusqu’au 31 octobre 2016. « L’accord collectif à durée déterminée » prenant effet au 1er novembre 2015 régit les conditions d’emploi et de rémunération des PNC dans les trois bases d’Air France, qui avait annoncé leur fermeture au printemps faute d’y avoir trouvé la rentabilité. Rappelant que seuls des PNC volontaires sont affectés au sein de ces bases, le texte explique dans son préambule que « conscients de l'impact de cette décision pour les personnels navigants commerciaux qui se sont engages depuis le départ dans ce projet, Air France a recherché avec les organisations syndicales représentatives des règles permettant aux PNC ayant pour base normale d'affectation Marseille, Nice ou Toulouse, de conserver leur implantation géographique. En tenant compte des spécificités du programme, de la structure et du réseau local, les parties signataires ont ainsi partagé (…) la volonté de mettre en œuvre des règles équilibrées, dès la saison Hiver 2015, qui puissent établir des conditions économiques viables et socialement acceptables ». Autre précision apportée par l’accord dans le cas où Air France serait amenée à « réduire significativement le besoin en PNC » dans les bases de province (modification du programme, type avion etc.), une « campagne de mobilité exceptionnelle » sera organisée. Les PNC seront informés de cette situation « au plus tôt et en tout état de cause avec un préavis minimum de 8 mois ». Pour ce faire il sera recherché en priorité « des volontaires pour mettre fin à leur affectation » dans les bases de Marseille, Nice ou Toulouse, avant de procéder a une « fin d'affectation suivant la liste de priorité classée par ordre décroissant de sélection C/C, d'ancienneté PNC Air France et d'ancienneté compagnie ». Et si des postes étaient à nouveau offerts dans ces trois aéroports, ces derniers seront prioritaires pour y être de nouveau affectés. Reste à savoir si cet accord suffira à retrouver le chemin de la rentabilité pour les bases de provinces (rappelons qu’Air France présentera ses résultats semestriels vendredi). Et si le Conseil du SNPL, qui a mandaté le bureau du syndicat majoritaire chez les pilotes pour négocier les mesures de Transform 2015 non encore réalisées et signer l’accord collectif tel que proposé par la direction sur les bases de province, sera entendu.