Le premier des deux Airbus A320 acquis par la future compagnie aérienne Congo Airways s’est posé hier à l’aéroport de Kinshasa, le second étant attendu dans un mois. Les opérations devraient débuter d’ici la fin août. Baptisé Patrice-Eméry Lumumba, le monocouloir de la nouvelle compagnie nationale de République Démocratique du Congo a atterri peu après midi le 30 juillet 2015 sur la piste de l’aéroport de Kinshasa-N’Djili, en présence du premier ministre. Selon la présidente du conseil d’administration de Congo Airways Louise Mayuma Kassende, le deuxième A320 doit arriver le 25 août prochain – soit cinq jours après la date supposée du début des opérations. Les deux Airbus ont été acquis chez Alitalia pour environ 50 millions de dollars, le choix du crédit-bail plutôt que du leasing initialement envisagé étant « un gage de crédibilité » donné par la RDC et Congo Airways selon le Premier ministre Augustin Matata Ponyo interviewé le mois dernier. La présence dans sa flotte d’un Bombardier a également été évoquée par la presse congolaise. Le site internet de Congo Airways est toujours en construction ce vendredi matin, et elle ne mentionne aucun détail sur ses opérations. Le journal Le Vif affirmait il y a dix jours que le vol inaugural est programmé pour le 20 aout, avec un réseau devant initialement couvrir huit destinations dans le pays. Pas plus de détail ni de programme de vol, mais l’organigramme de Congo Airways est présenté comme suit : « le directeur général, Claude Kirongozi, est congolais, son adjoint Jérôme Maillet est un ancien d'Air France Consulting, société chargée de gérer le lancement de la compagnie, et le Belge Xavier Bruyndonckx a été nommé directeur des opérations ». Ses deux principales concurrentes seront CAA (Compagnie Africaine d'Aviation) et Korongo Airlines ; toutes les compagnies du pays figurent dans la liste noire européenne. Rappelons que le gouvernement de RDC et Air France-KLM avaient signé en août 2014 un accord pour le lancement de cette nouvelle compagnie aérienne nationale. Il s’agissait de succéder à LAC (Lignes Aériennes Congolaises), tombée en faillite en 2003, mais aussi de redorer le blason du transport aérien dans le pays dont toutes les compagnies sont sur liste noire européenne : depuis 2007, 65 crashes ont tué au moins 210 passagers et membres d’équipage en RDC. Le gouvernement local avait consulté plusieurs compagnies étrangères comme Brussels Airlines (déjà présente dans le pays via Korongo Airlines), Kenya Airways, Ethiopian Airlines ou Turkish Airlines avant de se décider à signer avec le groupe franco-néerlandais.