La compagnie aérienne CityJet va prendre en leasing 15 Sukhoi SSJ100-95 Superjet, qui entreront en service dès l’année prochaine. Bombardier annonce de son côté que le programme de certification du programme CSeries est prêt à plus de 90%. La compagnie régionale CityJet a annoncé le 13 octobre 2015 avoir signé un accord préliminaire avec une société de leasing non spécifiée, portant sur la livraison de quinze SSJ100-95, avec des options pour dix appareils supplémentaires. Ils seront configurés pour accueillir 98 passagers en une classe, avec l’aménagement standard des rangées en 2+3, un espace entre ces rangées de 32 pouces et une hauteur sous plafond de 2 mètres. Quatre premiers SuperJet devraient être livrés à partir du premier trimestre 2016 et utilisés pour des vols charters ; les onze autres rejoindront la flotte de CityJet en 2017 et seront déployés depuis sa base à l’aéroport de Londres-City. Ils remplaceront ses 18 Avro RJ85 de 95 sièges actuellement en service (dont 16 pris en leasing). Le président exécutif de CityJet Pat Byrne se dit très heureux d’être « la première compagnie en Europe à commander cet avion ‘qui change la donne’ et offre un niveau de confort, un design intérieur et une taille de cabine très supérieurs à la concurrence ». Il souligne qu’il s’agit d’un « avion de nouvelle génération très polyvalent, qui répond à nos besoins avec sa capacité à opérer dans les petits aéroports tels que notre hub » à Londres-City, « et offre des avantages significatifs dans l’efficacité énergétique, les émissions et la réduction du bruit ». La finalisation du contrat « ne devrait pas tarder », ajoute dans ATW Nazario Cauceglia, CEO de Superjet International (la coentreprise entre Sukhoi et Alenia Aermacchi, cette dernière étant une filiale de Finmeccanica). CityJet avait également étudié les Embraer 190, capables eux-aussi d’opérer à Londres-City, mais pas les avions turbopropulsés trop petits pour rentabiliser les créneaux de vol dans l’aéroport londonien (ni les Bombardier CRJ qui ne peuvent y opérer). Rappelons qu’elle vient d’annoncer son intention de racheter Blue1, filiale SAS Scandinavian Airlines pour le compte de laquelle elle opèrera huit CRJ900 achetés neufs (avec des options pour six autres en 2017), qui seront peints aux couleurs de la compagnie scandinave et configurés pour accueillir 90 passagers. air-journal_Bombardier CSeries CS100 CS300Chez Bombardier justement, on annonçait hier que le programme de certification du CSeries est terminé à plus de 90 pour cent, l’avion se trouvant maintenant « au stade final des essais en vol qui comporteront quelques semaines d’essais de fonctionnalité et de fiabilité ». L’avionneur canadien a également confirmé l’accélération graduelle de la production, y compris celle du premier avion pour la compagnie de lancement Swiss International Airlines. Selon Fred Cromer, président de Bombardier Avions commerciaux, « nous sommes fiers aujourd’hui d’annoncer que cette dernière phase d’essais en vol nous place sur la bonne voie pour obtenir la certification d’ici la fin de 2015 ». « L’énorme travail rigoureux de nos employés, fournisseurs et clients sera démontré au cours des prochaines semaines », ajoute-t-il. Le CS100 sera opéré « selon un horaire de vols similaire à celui des sociétés aériennes commerciales » sur des aéroports clés en Amérique du Nord. Ces essais de fonctionnalité et de fiabilité incluront les performances sur piste, les atterrissages et les demi-tours à l’aéroport, ainsi que les opérations au sol », précise Rob Dewar, vice-président du programme dans un communiqué, confirmant une entrée en service au premier semestre 2016. Le mois dernier, Bombardier annonçait avoir effectué tous les essais de performance sonore, les données confirmant que ces appareils « sont les avions de série les plus silencieux de leur catégorie. L’empreinte sonore de ces avions et leurs capacités exceptionnelles sur courte piste en font les avions idéaux pour divers types d’opérations ». L’avionneur avait déjà confirmé que l’autonomie maximale des CSeries pourra atteindre 3 300 NM (6 112 km), soit quelque 350 NM (648 km) de plus que prévu initialement. L’avion « assure un avantage de plus de 20 pour cent sur le plan de la consommation de carburant, comparativement aux autres avions de série, et de plus de 10 pour cent comparativement aux avions remotorisés ».