Le PDG du groupe aérien Air France-KLM a annoncé lors de son audition devant le Sénat qu’il souhaitait relancer les embauches en 2018, et rappelé qu’il était nécessaire d’investir « pour rester ne première division ». Mais il a aussi plaidé pour un cadre fiscal et social plus avantageux. Air France communique de son côtés sur les jeunes pousses et le financement participatif. Comme le dirigeant d'Air France Frédéric Gagey la veille devant les députés de l’Assemblée nationale, Alexandre de Juniac a mis en avant le 5 novembre 2015 devant les sénateurs les résultats accomplis chez Air France par le plan de restructuration Transform 2015 : « on a bien joué la première mi-temps, ce n'est pas le moment de s'effondrer », a-t-il lancé pour justifier les mesures annoncées dans le cadre du Plan B qui prévoit 2900 suppressions de postes d’ici deux ans (dont un millier l’année prochaine). Il fixe à « début 2016, en janvier ou février », la limite donnée aux syndicats pour conclure des accords et revenir dès 2017 dans les clous de Perform 2020, évitant ainsi la deuxième phase du Plan B. Le PDG d’Air France-KLM se dit d’ailleurs « raisonnablement optimiste » sur les chances d’arriver à des accords, qui permettraient à la compagnie française de préparer sa croissance à long terme : avec la perspective de nouvelles embauches dès 2018, « y compris des pilotes ». Les investissements ont tenu leur place dans le discours du PDG aux sénateurs : ils sont nécessaires pour « rester en première division » et dans la course avec la dizaine de compagnies qui sont capables dans le monde de générer durablement « des résultats importants ». Rappelons que le bénéfice net d’Air France-KLM a atteint au troisième trimestre 480 millions d'euros, contre 86 millions à la même période en 2014, grâce à un fort trafic cet été combiné à un prix du carburant toujours aussi bas, mais aussi aux premiers effets de Transform 2015. La croissance ne saurait cependant revenir de façon durable sans baisse des coûts : Alexandre de Juniac a de nouveau évoqué le rapport Leroux pour demander la mise en place d’un cadre social et fiscal plus avantageux, notamment en ce qui concerne les navigants sur vols internationaux. « Le ciel européen est l’un des plus onéreux au monde. L'état doit nous donner des armes pour nous battre dans un environnement très concurrentiel », a-t-il déclaré. air-journal_Air France crowdfundingDans le cadre de son partenariat avec Paris&Co, dont l'incubateur de startups Welcome City Lab, et de son projet Lab'line for the future, Air France s'associe à de nombreuses jeunes entreprises pour proposer des services innovants à ses clients. Dès mars 2016, en partenariat avec la startup Interactive Mobility, issue de l'incubateur dédié au tourisme Welcome City Lab, elle proposera une nouvelle offre de divertissement à bord, progressivement déployée sur ses lignes moyen-courrier. Ce service innovant permettra de télécharger films, séries et documentaires directement sur sa tablette ou son Smartphone avant le voyage. Parallèlement, Air France lance, en première mondiale, une opération de crowdfunding (financement participatif) en faveur des startups, pour les soutenir au-delà des expérimentations menée avec elles. La Compagnie propose à ses clients membres du programme de fidélité Flying Blue de faire don de leurs Miles à des startups prometteuses pour encourager leur extension à l'international. Enfin, grâce à la startup Theatre In Paris, Air France permet à ses clients de profiter d'une pièce de théâtre en plein ciel. Depuis le 1er aout 2015, La Compagnie diffuse à bord de ses vols long-courriers Le Mariage de Figaro, filmé au Théâtre du Ranelagh (Paris) et sous-titrée en anglais. La Compagnie soutient également l'entreprise à New York, où celle-ci propose l'utilisation de lunettes connectées permettant des traductions multilingues en simultanée, dans le cadre du programme French-American Digital Lab. Avec son projet Lab'line for the future, Air France fédère 14 partenaires industriels et clients partageant les mêmes valeurs, pour imaginer et construire ensemble le voyage de demain. La Compagnie met en place sur sa ligne Toulouse - Paris-Orly une véritable vitrine d'innovations au service du développement durable. Elle y associe des startups, par un appel à expérimentations, et donne l'opportunité à 7 d'entre elles de présenter pendant plusieurs mois leurs innovations à une communauté de clients de la ligne pouvant ainsi s'exprimer sur les produits et services proposés : un compagnon de mobilité avec Instant System, une carte d'embarquement en réalité augmentée avec Ubleam, des divertissements téléchargeables sur tablette ou Smartphone avec Interactive Mobility, associé à Smarts Apps, Parisianist et Theatre In Paris, ou des espaces de co-working à Toulouse et Paris avec LBMG WorkLabs. Air France entend contribuer au développement de l'écosystème de startups et PME innovantes, en France et dans les territoires qu'elle dessert, ainsi qu'au rayonnement de la France à l'étranger. Entre Paris et New York, des deux côtés de l'Atlantique, Air France est la Compagnie aérienne officielle du programme d'échanges de startups entre Paris&Co et New York City Economic Development Corporation. En Afrique, en partenariat avec Myafricanstartup, la Compagnie encourage également l'établissement d'un véritable Hub d'Incubateurs à Abidjan, en coopération avec la Banque de Développement de l'Afrique. « Air France met l'innovation au cœur de sa stratégie depuis toujours, en étant précurseur dans ses produits et services. Y associer les startups françaises est porteur de développement et d'avenir pour la Compagnie », a déclaré Frédéric Gagey, président-directeur général d'Air France.