La compagnie aérienne Tatarstan Airlines perdra sa licence d’opération lundi prochain, six semaines après le crash d’un de ses avions à l’aéroport de Kazan dans lequel 50 personnes ont trouvé la mort. L’autorité russe de l’aviation civile Rosaviatsia a annoncé que la compagnie privée se verra retirer sa licence le 31 décembre 2013, l’enquête sur l’accident ayant démontré des violations « des normes de vol, des temps de vol et de repos des équipages, et des standards de qualifications de ces équipages ». Une décision annoncée peu après les révélations d’une commission d’enquête selon laquelle un grand nombre de pilotes russes n’auraient pas de certificats de vol en bonne et due forme, les ayant obtenus sans formation adéquate ou sans avoir passé les examens requis – les soupçons incluant le commandant de bord de Tatarstan Airlines, Rustem Salikhov. Le Boeing 737-500 reliant Moscou - Domodedovo à Kazan s’était écrasé à l’atterrissage le 17 novembre 2013 dans la capitale du Tatarstan, une des République de la fédération de Russie située dans le bassin de la Volga. L’avion avait déjà effectué un ou deux go-around et semblait vouloir en effectuer un troisième quand il « est tombé sur la piste à a pris feu » vers 19h25. Parmi les 44 passagers se trouvaient le fils du président de la région Irek Minnikhanov et le leader régional du FSB, le General-Lieutenant Alexander Antonov, mais aussi une fille de onze ans et une Britannique de 53 ans. Les six membres d’équipages sont morts dans l’accident. Un rapport d’enquête préliminaire rendu public deux jours plus tard avait pointé du doigt des erreurs de pilotage : après une approche instable, une remise des gaz aurait provoqué le cabrage de l’avion de 25 degrés et une perte de vitesse. A une altitude de 700 mètres, les pilotes auraient alors piqué du nez pour reprendre de la vitesse, s’écrasant au sol « presque à la verticale » à environ 450 km/h, 20 secondes plus tard. Selon les premiers éléments recueillis dans l'une des deux boîtes noires, les réacteurs et autres systèmes fonctionnaient très bien lors de cette approche.