Trente cinq badges donnant accès aux zones sensibles de l’aéroport genevois ont été retirés à des employés travaillant sur cette plateforme, annonce les journaux suisses.

Ce fut la surprise pour 35 employés qui se sont présentés avec leur badge sur l’aéroport genevois sans savoir que leur badge avait été désactivé dans la nuit du 22 au 23 décembre sur ordre du Département de la sécurité, rapporte RTS.ch. Ce n’est qu’une fois confrontés à cette interdiction de passage qu’ils ont été informés de cette décision. Sans plus d'explication.

Les autorités suisses annoncent seulement que les faits relèvent de «  critères non publics pour des raisons de sécurité édictés par les autorités compétentes ».

Le 23 novembre dernier, un bagagiste travaillant en zone sécurisée pour Swissport sur cet aéroport, avait été arrêté pour une affaire de séquestration en bande organisée et tentative de vol à main armée. Mais les renseignements français avaient ensuite découvert que l’homme, musulman, s’était radicalisé et cherchait peut-être à partir en Syrie. La tentative de vol pour laquelle il a été incarcéré était peut-être destiné à financer son projet, indiquait alors la Tribune de Genève. Il faisait l’objet d’une fiche S.

Les journaux avaient alors mis en évidence les failles sécuritaires dans le personnel travaillant sur l’aéroport genevois alors que la menace terroriste est devenue une préoccupation prioritaire après une année 2015 marquée par les attentats terroristes. Le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet avait alors répliqué début décembre à La Tribune de Genève qu’ils n’avaient  « pas accès facilement » à l’information par les renseignements français d’un personnel fiché S, vide qu’il aimerait combler. Il confiait aussi vouloir revoir toutes les procédures sécuritaires en vigueur sur cette plateforme aéroportuaire.

Sur les aéroports parisiens de Roissy Charles de Gaulle et Orly, environ 70 badges rouges, donnant l’accès du personnel aux zones réservées, ont été retirés depuis les attentats, « notamment pour des phénomènes de radicalisation ».