Alors que l’Etat a lancé les consultations des candidats à la reprise de 60 % de l’aéroport de Nice Côte d’Azur, Bernard Kleynhoff,  président de la CCI Nice Côte d’Azur, plaide dans la Tribune pour que Aéroports de Paris ne remporte pas la mise.

La CCI Nice Côte d’Azur, qui possède  25% des parts de la société gestionnaire ACA, a affiché haut cette semaine sa désapprobation concernant Aéroports de Paris (ADP), repreneur pressenti à sa reprise. Selon les termes de M. Kleynhoff, il n’est pas de « son intérêt de développer Nice ». LA CCI Nice Côte d’Azur soupçonnerait notamment la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de favoriser ADP au détriment de la plateforme niçoise après son refus systématique d’ouvertures de lignes par différentes compagnies aériennes « vers des destinations essentielles pour le territoire azuréen ».

Une dizaine de candidats seraient intéressés par le rachat des 60 % de participation que possède l’Etat dans Nice Côte d’Azur. Citons aussi Vinci Airports, l'italien Atlantia (opérateur notamment de l'aéroport de Rome) allié à EDF Invest, l'australien Macquarie, les fonds Global Infrastructure Partners ou Industry Funds Management, l’aéroport de Singapour ou Ferrovial en partenariat avec la société d'investissement Meridiam.

Plus surprenant, la principauté de Monaco, qui s’associerait pour l’occasion à un fonds d’investissement, serait aussi intéressée. « Nous n'avons pas de préférence, ce qui compte c'est le projet industriel par rapport à l'existant et quel investissement les différents consortiums sont prêts à faire », a expliqué  Bernard Kleynhoff.

Après la plateforme de Toulouse Blagnac, l’Etat a lancé la vente de 60 % de participations qu’elle possède dans  Nice Côte d’Azur et Lyon-Saint-Exupéry, un processus qui pourrait être finalisé d’ici l’été 2016. Plus de deux milliards d'euros pourraient ainsi tomber dans les caisses de l'Etat.