La nouvelle Autorité de Supervision Indépendante (ASI) a finalement donné son feu vert à la nouvelle grille tarifaire du groupe Aéroports de Paris, une baisse de la redevance passagers compensant la hausse de celle sur les atterrissages pour les avions de moins de 40 tonnes. Dans son communiqué du 5 septembre 2016, le groupe gérant les aéroports de Paris-CDG et Orly déclare que l’ASI a « approuvé ses tarifs pour la période du 1 avril 2016 au 31 mars 2017 », avec effet rétroactif. L’autorité avait initialement refusé le 2 aout dernier d’approuver la grille initialement présentée par le groupe ADP, un refus d’homologation « essentiellement motivé par l’évolution des tarifs de la redevance d’atterrissage pour certains petits porteurs (aéronefs de moins de 40 tonnes) » (ces tarifs devaient être plus que doublés). La grille a été depuis « légèrement modifiée », précise ADP, et tient compte des remarques de l’ASI sur ces petits porteurs. L’Autorité de Supervision Indépendante a justifié la semaine dernière son autorisation entre autres par le fait que la hausse pour ces avions de moins de 40 tonnes « est partiellement compensée par la baisse du tarif de la redevance par passager ». Elle considère que les effets cumulés de cette hausse d’un côté et de baisse de l’autre, « structurellement associées pour les services de transport de passagers », induisent pour ces avions « une augmentation dont le montant, en valeur absolue, peut être regardée comme modérée ». ADP avait déjà prévenu que la grille tarifaire appliquée depuis le 1er avril ne comporte aucun relèvement global des tarifs des redevances aéroportuaires (un gel tarifaire étant prévu en 2016 par le Contrat de Régulation Economique 2016-2020), et que la structure tarifaire a été « conçue pour être neutre économiquement » en 2016 par rapport à 2015. Le groupe précisait aussi ne pas anticiper de modification des équilibres financiers de l'entreprise du fait de l'application d'une grille tarifaire 2016 amendée. Tous les nouveaux tarifs sont disponibles en ligne. La création de l’ASI avait entrainé en juillet dernier une réaction positive du SCARA, Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (françaises, sauf le groupe Air France), qui y voyait une « avancée significative pour le transport aérien en France ».