La compagnie aérienne Air Algérie compte ouvrir sous deux ans 13 nouvelles liaisons internationales, vers l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis. Lors d’un forum à Alger le 6 avril 2015, le PDG de la compagnie nationale algérienne Mohamed Salah Boultif a précisé les nouveautés qui seront rendues possibles par l’acquisition de seize avions. A commencer par une « deuxième ligne » entre l’aéroport d’Alger-Houari Boumediene et Istanbul en Turquie dès cet été avec entre 2 et 7 vols par semaine (Air Algérie dessert déjà Atatürk), et vers la fin de l’année ou début 2016 des lignes vers N’Djamena au Tchad et Addis Abeba en Ethiopie. Viendraient ensuite à l’été 2016 des routes vers Venise (Italie), New York (Etats-Unis), Libreville (Gabon), Douala et Yaoundé (Cameroun) et Marrakech (Maroc). Il faudrait ensuite attendre 2017 pour voir Air Algérie s’envoler vers à Conakry (Guinée), Banjul (Gambie), Cotonou (Benin) et Lomé (Togo). Le renouvellement de la flotte d’Air Algérie permettra cette expansion du réseau. Le PDG a rappelé hier que la compagnie disposera fin 2016 de 59 avions contre 43 aujourd’hui ; le premier des trois Airbus A330-200 commandés en 2014 vient d’entrer en service, tout comme un des trois ATR 72-600. Six autres appareils seront livrés cette année, et le reste l’année prochaine rappelons qu’elle doit recevoir entre autres huit Boeing 737-800). Mais Air Algérie a aussi décidé de mettre à jour sa structure, en créant des filiales séparées sous forme de sociétés par actions pour les « fonctions connexes au transport aérien mais qui ne font pas partie de son métier de base » selon le PDG : le catering (déjà objet d’une expérimentation pilote), le cargo (deux 737-700C son attendus en mai et septembre), et le handling (opérations au sol). Une quatrième filiale devrait suivre pour gérer la maintenance des avions. Le dirigeant souligne que cette nouvelle structure devrait « corriger les dysfonctionnements et améliorer le rendement » d’Air Algérie. La gestion de la billetterie, du nettoyage des avions et des œuvres sociales pourrait également faire l’objet d’une filialisation.