Le PDG de la compagnie aérienne Air France-KLM Alexandre de Juniac a convoqué les syndicats lundi prochain pour lancer les négociations sur la remise à plat des conventions collectives, dans le cadre de la réduction des coûts liée au plan Perform 2020. Lors d’une longue interview publiée par Les Echos le 9 mars 2015, le patron du groupe franco-néerlandais explique avoir déjà entamé des négociations avec KLM, la réunion du 16 mars devant en faire de même chez Air France. Objectif : parvenir à des accords d’ici la fin de l’été « pour une mise en œuvre les années suivantes ». « L'immobilisme serait la relégation assurée », affirme Alexandre de Juniac selon qui « soit nous nous réformons avec Perform pour rester en première division, soit nous déclinons ». Les écarts de coûts avec les principaux concurrents d’Air France-KLM, estimés entre 20% et 40% en particulier par rapport aux low cost, sont au cœur du problème, et le PDG voudrait mener son plan « sans drame social », tout en admettant que des pertes d’emploi restent possibles. Il rappelle que si les efforts demandés aux salariés par le plan Transform 2020 seront « probablement du même ordre » que ceux consentis lors de Transform 2015, ce sera cette fois « pour financer la croissance ». Et il précise que ces efforts « ne seront pas nécessairement définis par catégorie de personnels mais par activité. Ils varieront selon la situation compétitive de chacune et ils ne seront pas de même nature ». Les syndicats d’Air France son directeur Frédéric Gagey arriveront à la réunion quelques jours après les élections des représentants du personnel. La compagnie avait déjà annoncé le mois dernier la suppression de 800 postes au sol et chez les PNC, et relevé son objectif de baisse des coûts à 1,5% par an d’ici 2017 (entre 250 et 350 millions d’euros l’année en cours). Quant aux pilotes, Alexandre de Juniac rappelle que les mesures d’économies faisant partie des accords signés en 2012 par leurs syndicats « n’ont pas été mises en œuvres » dans leur totalité – tout en soulignant leurs « efforts sans précédents » réalisés depuis 2007.