Alors que le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a présenté des résultats semestriels décevants vendredi 24 juillet, de nouvelles mesures d’économies doivent être lancées, et les négociations sur le projet de Transavia Europe relancées pour une mise en service dès 2016.

Comme nous l’indiquions vendredi dans nos colonnes, des résultats plus mauvais que prévus, avec une perte nette de 638 millions d’euros au premier semestre 2015 (+ 3%) ont motivé le groupe aérien franco-néerlandais à relancer un plan d’économies de 300 millions d’euros, s’ajoutant au plan Perform 2020. Cette réduction de 20 % de ses frais généraux et administratifs, se traduira par  « une simplification des organigrammes, une baisse du nombre de couches hiérarchiques ». « Nous avons été amenés à accélérer et amplifier Perform », a concédé Alexandre de Juniac, PDG du groupe.

Un projet ambitieux mais controversé revient aussi d’actualité, car les dirigeants souhaitent aussi relancer Transavia Europe, une low cost à dimension européenne, qui a été à l’origine de brouilles entre le Syndicat national des pilotes de lignes France Alpa (SNPL) et la direction. Le différend s‘était soldé par une grève historique de deux semaines des pilotes en septembre l’an dernier et des perspectives de gains anéantis pour Air France-KLM sur l’exercice 2014. « Nous sommes sur le point de relancer les négociations sur le développement de Transavia hors de France et des Pays-Bas », a confirmé Alexandre de Juniac. L’ambition est de pouvoir disposer de bases avions et pilotes hors de France ou des Pays-Bas « pour la saison 2016 », qui commence en mars. Le SNPL, remanié dans son bureau, s’est d’ailleurs montré dans des dispositions plus conciliantes avec la direction ces derniers temps, puisque Philippe Evain, son nouveau président, déclarait au Monde le 3 juillet dernier que « sur le principe, les pilotes d’Air France ne sont pas opposés à Transavia Europe ».

Rappelons d’ailleurs que le plan de croissance d’Air France-KLM a été revu à la baisse pour la saison hivernale 2015-2016, avec une une réduction de l’offre vers le Japon (-14%), l’Afrique de l’Est (-6%) et le Brésil (-5%). Quatre lignes déficitaires doivent aussi disparaître (Kuala Lumpur, Stavanger, Vérone, Vigo).

Rappelons encore que les bases province, toujours à la recherche d’un modèle économique performant, ont gagné un sursis d’un an quant à leur existence, puisqu’un accord a été signé avec les syndicats de pilotes et PNC, permettant le maintien du personnel basé dans les aéroports de Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur et Toulouse-Blagnac jusqu’au 31 octobre 2016.