La compagnie aérienne low cost long-courrier AirAsia X envisage d’effectuer son retour en Europe dès le début de l’année prochaine, Londres étant de nouveau favorite. Cela serait possible grâce à de « nouveaux avions économes en carburant », qui ne pourront pas être les Airbus A330neo commandés en 2014. Difficile de suivre les déclarations de Tony Fernandes, patron du groupe AirAsia : le mois dernier, il laissait entendre que la capitale anglaise ne serait pas la première destination européenne de sa filiale spécialisée dans le vol pas cher long-courrier. Mais le 12 mars 2015 à Sydney, il a annoncé que le retour d’AirAsia X en Europe se fera « probablement » entre Kuala Lumpur et Londres, et ce dès le début de  l’année prochaine grâce à l’arrivée de nouveaux appareils plus performants (la consommation des A340 était l’une des raisons ayant poussé la low cost à abandonner les dessertes de Gatwick et Paris-Orly en 2012). « Nous avons reçu des milliers de demandes sur Twitter pour un retour en Europe », expliquait-il jeudi pour justifier la demande « significative », « et nous disposons désormais des bons avions » pour y répondre. Des routes vers la France et l’Allemagne sont également à l’étude. Le PDG a alors évoqué les 55 Airbus A330-900neo commandés en 2014 et qui « changent la donne », alors que l’entrée en service des biréacteurs remotorisés n’est pas prévue avant la fin 2017, et qu’AirAsia X ne devrait pas les recevoir avant 2018. Peut-être pensait-il aux dix A350-900 figurant toujours dans les carnets de commande d’Airbus, et dont les livraisons doivent débuter justement en 2016… Tony Fernandes a profité de l’occasion pour évoquer le cas d’Indonesia AirAsia X, qui inaugurera mercredi prochain sa première route entre Bali et Melbourne : la demande « monte », a-t-il affirmé après le délai de trois mois dû à l’absence d’autorisation de la part des autorités australiennes. Enfin le dirigeant a déclaré que les recherches pour retrouver les dernières victimes du crash du vol QZ8501 (162 morts le 18 décembre 2014 entre Surabaya et Singapour) prendront sans doute fin dans les dix prochains jours.