Alitalia a évoqué une possible sortie de l’alliance SkyTeam, ce qui lui permettrait d’élargir son réseau, notamment vers l’Amérique du Nord.  SkyTeam n'a pas réagi.

Prenant la parole le 6 juillet lors d'une audience du gouvernement italien sur l’avenir de la compagnie aérienne italienne, Cramer Ball, CEO d’Alitalia, a affirmé que SkyTeam représente un « bon et partenariat de long terme », qui lui a amené « des avantages significatifs », mais qu’« Alitalia est en train de changer et veut être maître de son propre destin ». « Nous devons croître dans les marchés qui nous intéressent », ajoutant que « l'Atlantique Nord est un secteur très important pour nous. »

Luca Cordero di Montezemolo, président d’Alitalia lui a emboîté le pas en précisant qu’Alitalia ne pouvait pas augmenter ses vols vers l'Amérique du Nord, « qui est le marché le plus riche ». « Nous ne sommes pas libres de le faire si vous ne disposez pas de l'autorisation de nos partenaires », en faisant allusion à SkyTeam. Il a par ailleurs évoqué la concurrence d’Emirates, qui vole grâce à un droit de cinquième liberté depuis Milan Malpensa vers New York. « Emirates a eu le tapis rouge de la part du gouvernement italien », a-t-il estimé...

Alitalia vole aujourd’hui vers Boston, Chicago, Miami, New York JFK et Los Angeles aux Etats-Unis ou Toronto au Canada mais elle avait aussi déjà desservi par le passé Atlanta, Newark, Philadelphie, San Francisco et Washington aux Etats-Unis, ainsi que Montréal.

Lors de cette audition, il a de même été révélé qu’Alitalia perdait actuellement « 500 000 euros par jour », mais qu’elle espérait retrouver l’équilibre des comptes d’ici 2017.  Cramer Ball, s’est voulu optimiste, en indiquant que la compagnie italienne,rachetée à hauteur de 49 % par Etihad, pouvait « devenir la meilleure compagnie aérienne d’Europe », si elle poursuivait le plan de redressement de 12 mois fixé par sa partenaire d’Abou Dhabi. «Notre objectif n’est pas seulement d'être bon.  Notre objectif est d'être le meilleur dans ce que nous faisons. »