Un Airbus A320 de la compagnie aérienne Asiana Airlines reliant Seoul à Hiroshima est sorti de piste à l’atterrissage hier, 18 passagers étant légèrement blessés lors de l’évacuation par toboggan. L’A320 de la compagnie privée sud-coréenne avait décollé le 14 avril 2015 de l’aéroport de Seoul-Incheon avec 73 passagers et huit membres d’équipage à bord. Il est sorti de la piste à l’atterrissage à Hiroshima, sous la pluie. Selon Asiana Airlines, 18 passagers (25 et deux membres d’équipage selon les autorités locales) ont souffert de coupures et de bleus lors de l’évacuation de l’avion, un passager restant hospitalisé pendant la nuit. Parmi les passagers se trouvaient 46 Japonais, neuf Chinois, huit Sud-Coréens, deux Américains, deux Canadiens, deux Suédois, un Philippin, un Russe, un Singapourien et un Vietnamien. Une passagère a raconté à la télévision japonaise que « les masques à oxygène avaient été déployés, il y avait de la fumée dans la cabine et j’ai cru que j’allais mourir ». Asiana Airlines a mis en place une cellule de crise à Seoul, et se dit prête à coopérer avec les enquêteurs. Le train d’atterrissage de l’A320 (livré neuf en 2007) et l’aile gauche se sont brisés, et le réacteur gauche a été endommagé d’après le ministère des transports japonais ; la queue de l’avion a touché le sol à environ 330 mètres avant le début de la piste, fracassant au passage l’antenne ILS haute de six mètres, et s’immobilisant à 150 mètres sur la droite de la piste presqu'en face du terminal. L’aéroport d’Hiroshima a été fermé après l’accident, et ce mercredi la plupart des vols sont annulés par All Nippon Airways, Japan Airlines, Ibex, Spring Airlines ou China Airlines – et bien sûr par Asiana Airlines. Il s’agissait pour celle-ci du premier accident depuis le crash de San Francisco en juillet 2013, quand son Boeing 777-200ER avait heurté une digue à l’atterrissage ; 3 passagers avaient été tués et 180 blessés, l’enquête du NTSB pointant sur la culpabilité de l’équipage.