La compagnie aérienne Emirates Airlines semble avoir abandonné le lancement de sa liaison entre Dubaï et Bamako, la capitale du Mali ne figurant toujours pas sur le trajet aller vers Dakar. La compagnie des Emirats Arabes Unis prévoyait en juillet dernier d’inaugurer cette nouvelle route triangulaire le 25 octobre 2015, avec quatre vols par semaine entre sa base à Dubaï et l’aéroport de Bamako-Sénou opérés en Airbus A340-300 pouvant accueillir 12 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 263 en Economie. Les départs étaient programmés mardi, mercredi, vendredi et dimanche à 7h20 pour arriver à 13h10 ; le vol « retour » continuait ensuite sa route à 14h40 à destination de Dakar, où il se posait à 16h30, et repartait à 18h00 pour atterrir à Dubaï le lendemain à 7h30. Emirates Airlines devait être sans concurrence directe sur cette route, des lignes avec escales entre Dubaï et le Mali étant proposées par Ethiopian Airlines ou Kenya Airways, et plus au nord par Air Algérie, Air France ou Turkish Airlines. Du coup l’aéroport de Dakar-Sédar Senghor conserve cet hiver les quatre rotations hebdomadaires directes depuis Dubaï : départs mardi, mercredi, vendredi et dimanche à 7h20 pour arriver à 14h10, vols retour quittant le Sénégal à 18h15 pour atterrir le lendemain à 7h30. Emirates Airlines est là encore sans concurrence directe. Alors qu’il annonçait en juillet cette 23e destination en Afrique, le VP opérations commerciales en Afrique du Nord et de l’Ouest Adil Al Ghaith expliquait que le Mali « a une économie en pleine croissance et un énorme potentiel touristique, et nous nous attendons à ce que desservir Bamako en liaison avec Dakar stimule les voyages d’affaires et de loisirs vers et depuis ce pays ». Emirates Airlines avait déclaré l’année dernière vouloir ajouter dix routes africaines à son réseau d’ici 2024 afin d’offrir au continent « des liaisons cruciales vers des marchés émergeants comme l’Asie, le Moyen Orient ou l’Australie ». Elle dessert à ce jour 22 destinations passager en Afrique (Abidjan, Abuja, Accra, Addis Abeba, Alger, Le Caire, Le Cap, Casablanca, Dakar donc, Dar es Salaam, Durban, Entebbe, Harare, Johannesburg, Khartoum, Lagos, Luanda, Lusaka, Maurice, Nairobi, les Seychelles et Tunis ; Conakry et Tripoli sont toujours suspendues), plus six routes dédiées au fret.