La compagnie aérienne Korean Air a confirmé sa commande de 30 Boeing 737 MAX et deux 777-300ER, annoncée lors du Salon du Bourget. Le certificat d’opérabilité des Boeing 737 a en revanche été suspendu en Russie, l’aviation civile n’ayant toutefois pas encore décidé de clouer au sol les monocouloirs américains. La compagnie nationale de Corée du Sud a confirmé le 4 novembre 2015 sa commande portant sur trente 737 MAX et deux 777-300ER, avec des options pour 30 monocouloirs remotorisés supplémentaires. Boeing précise dans son communiqué que le contrat a une valeur de 4 milliards de dollars au prix catalogue, et fait suite au protocole d’accord annoncé le 16 juin dernier lors du Salon du Bourget. Korean Air est un nouveau client pour les 737 MAX ; son carnet de commandes fermes compte désormais 62 Boeing 777-300ER, 787-9 Dreamliner, 747-8i, 737-900ER et 737-800, tandis que 91 avions américains sont déjà en service dans sa flotte (plus 28 autres pour le fret). La division Aerospace de la compagnie de l’alliance SkyTeam est également impliquée dans la construction des 747-8i et 787, dont elle produit les ailerons en bout d’aile tout comme pour les futurs 737 MAX). Korean Air a d’autre part avancé au 1er décembre le déploiement de son 747-8i sa base à Seoul-Incheon et l’aéroport de New York-JFK. Il s’envolera alors tous les jours à 19h30 (arrivée 19h30) et repartira des Etats-Unis à 0h50 (arrivée le lendemain à 5h15). La première rotation quotidienne (départ 10h05, retour 12h00) est assurée en Airbus A380 sur cette route où elle fait face à la seule Asiana Airlines. Du coup le 747-8i sera remplacé vers Francfort par un 777-300ER. air-journal_Boeing-737-800Boeing n’a en revanche pas commenté la nouvelle venue de Russie et concernant sa famille 737 : le Comité Inter-états d’Aviation (MAK), équivalent du BEA, a annoncé jeudi la suspension du certificat accordés aux 737 « quels qu’en soient les modèles et variantes », après avoir constaté de « graves défauts de construction » au niveau de la gouverne de profondeur. MAK explique qu’à la demande du régulateur de l’aviation civile Rosaviatsia, une demande avait été envoyée à la FAA américaine, mais la réponse de cette dernière n’avait pas « levé tous les doutes » qui pèsent sur les systèmes ; plus d’un an d’échange et de tests n’auraient pas convaincu MAK de l’impact des modifications préconisées. Rosaviatsia a eu l’air un peu gênée par cette recommandation, dont l’effet porte en général sur une compagnie précise et qui ne donne pas de date de mise en œuvre : le régulateur n’a toujours pas pris de décision quant à une éventuelle interdiction de vol des 737. Plus de 125 avions de la famille 737 sont actuellement en service en Russie : le groupe Aeroflot en est le deuxième plus gros opérateur avec douze 737-800 dans sa flotte, autant chez sa filiale low cost Pobeda et seize chez Orenair, derrière UTAir et ses 53 737-300, 737-400 et 737-800 (Transaero opérait 22 appareils de la famille 737 avant l’arrêt de ses opérations). Toutes ces compagnies seront reçues par Rosaviatsia ce vendredi. Le dernier crash d’un 737 en Russie remonte à novembre 2013, quand un 737-500 de Tatarstan Airlines s’est écrasé à Kazan, tuant ses 50 occupants; MAK ne précise pas si sa décision est liée à cet accident.