La compagnie aérienne British Airways étudie la possibilité de relancer une liaison entre Londres et Téhéran, suite à la levée des sanctions contre l’Iran. Sa maison-mère le groupe IAG envisage de son côté l’acquisition de cinq ou six Airbus A380 d’occasion. Lors d’une conférence à Dublin le 18 janvier 2016, le CEO du groupe IAG Willie Walsh a évoqué s’est déclaré « très intéressé » par une reprise par la compagnie nationale britannique de la route entre les aéroport de Londres-Heathrow et Téhéran-Iman Khomeini, allant jusqu’à préciser que la liaison était « activement étudiée » et qu’il espérait la lancer « dans un futur très proche ». La ligne est déjà proposée par Iran Air. Cette déclaration fait suite à la levée des sanctions contre l’Iran, alors que British Airways est la dernière des grandes compagnies européennes à ne pas avoir annoncé son retour à Téhéran : celui d’Air France est prévu pour le 18 avril depuis Paris-CDG, et celui de Lufthansa deux jours plus tôt en provenance de Francfort (quelques jours après sa filiale low cost Eurowings). Turkish Airlines, Alitalia, Aeroflot, Austrian Airlines et Aegean Airlines sont déjà présentes dans la capitale iranienne, tout comme Emirates Airlines, Etihad Airways, Qatar Airways ou China Southern Airlines entre autres. Willie Walsh a d'autre part décrit les Airbus A380 d’occasion comme une opportunité « intéressante », IAG étudiant la possibilité d’en acquérir « cinq ou six » puisque les superjumbos neufs sont considérés comme trop chers. Un point expliquant selon le CEO pourquoi British Airways, qui en opère déjà 10 sur les 12 commandés fermes (les deux derniers sont attendus en février et juin), n’exercera pas les sept options qu’elle détient. Il précise avoir déjà mené des discussions avec de « potentiels loueurs » non précisés ; « ça m’est égal d’où viennent les avions », a-t-il déclaré. Mais on pense bien sûr à Malaysia Airlines, qui a officialisé le souhait de se séparer de certains A380 (six en service) ou à la société de leasing Amadeo qui en a commandé vingt (interrogée par Bloomberg, elle est restée vague sur le sujet). Sans oublier les premières compagnies à avoir mis en service l’A380 parmi lesquelles Singapore Airlines, qui ne va pas tarder à se séparer de ses plus anciens exemplaires (ils sont équipés de moteurs Rolls Royce, un impératif pour BA). Le patron du groupe de l’alliance Oneworld a souligné au passage que l’A380 avait « des coûts unitaires très attractifs si vous arrivez à le remplir », prenant exemple sur la liaison de British Airways entre Londres et Los Angeles : deux A380 y sont envoyés chaque jour au lieu de trois Boeing 747 auparavant, ce qui permet à capacité égale de libérer une paire de créneaux de vol dans le très saturé aéroport d’Heathrow. Le marché de l’occasion d’avions gros porteurs ne concerne d’ailleurs pas qu’Airbus : Willie Walsh mentionne aussi la possibilité de reprendre des 777 de seconde main. Aucune décision sur l’achat de ces A380 n’est annoncée : la baisse record des prix du pétrole a conduit British Airways à réaménager ses 747, tandis qu'Iberia, autre filiale d’IAG, pourrait conserver ses A340 plus longtemps que prévu pour les mêmes raisons…