La plainte déposée contre deux pilotes de la compagnie aérienne Air France impliqués dans les violences autour du CCE d’octobre 2015 aurait été classée sans suite. Le résultat du recours déposé contre leur mise à pied sans solde est attendu vendredi. Le quotidien Le Parisien citait lundi soir l’avocat des deux pilotes, Me Tamalet, selon qui le procureur de la République a classé sans suite la plainte déposée par la compagnie nationale, en raison d’une « infraction insuffisamment caractérisée » après quatre mois d’enquête. L’avocat affirme qu’Air France elle-même « n’y croyait plus » mais que « la machine était lancée ». Les deux hommes, membres du syndicat Alter, était accusés d’avoir aidé les manifestants à perturber le CCE du 5 octobre dernier, lors duquel deux dirigeants avaient eu leur chemise déchirée. Ils ont toujours contesté avoir « eu l’intention » de faciliter l’accès du siège d’Air France en ouvrant un portail avec leur badge d’accès selon le syndicat, mais Air France avait confirmé début février leur mise à pied sans solde pour quinze jours. Le Parisien ajoute que les deux pilotes n’auraient pas volé depuis les incidents, et que leur recours contre la sanction disciplinaire sera examiné vendredi. Rappelons qu’onze autres employés au sol ont fait l’objet de mesures disciplinaires pour dégradations, avec là aussi une mise à pied de 15 jours sans solde. Des lettres de licenciement pour faute lourde sont parties pour quatre salariés, le licenciement d’un cinquième (élu de la CGT) étant refusé par l’Inspection du Travail. Ces cinq salariés sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bobigny, poursuivis pour violences en réunion ; le procès aura lieu le 27 mai prochain.