Le crash du vol AH5017 d’Air Algérie entre Ouagadougou et Alger, et qui a fait 116 morts dont 54 Français en juillet de l’année dernière, serait dû à une série d’erreurs « tragiques », révèle Le Figaro.

Les juges d’instruction en charge de l’enquête estiment que la principale cause du crash est « la non-activation du système d’anti-givre des sondes moteur, alors que la température extérieure et la zone humide traversée requéraient sa mise en place », rapporte le quotidien. Le Figaro cite ensuite une action erronée des pilotes, « pour tenter de récupérer l'assiette de l'appareil », en cabrant l’appareil plutôt que de le  faire piquer du nez. Rien de vraiment nouveau puisque le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) avait de son côté publié un rapport préliminaire le 2 avril dernier, indiquant que l’élément déclencheur était « vraisemblablement » le givrage des capteurs de pression (EPR), qui en donnant de fausses informations, avait entraîné le décrochage. Le BEA écrivait alors que l’étude du FDR indiquait qu’il  « n’y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochage réalisée par l’équipage ». « Cependant, dans les instants qui ont suivi le décrochage de l'avion, les gouvernes restent braquées dans le sens à cabrer et en roulis à droite. »

D’autres éléments nouveaux apparaissent, pouvant avoir contribué à l’accident. On apprend ainsi dans les colonnes du Figaro que les pilotes s’étaient entraînés sur un simulateur de vol qui n'était « pas exactement celui de l'avion » (un  McDonnell-Douglas MD83 affrété à Swiftair). De même, les pilotes, bien que d’expérience, étaient des « saisonniers » (avec un autre emploi six mois par an), et n’avaient volé qu’une seule et unique fois en Afrique avant le vol AH5017 entre Ouagadougou et Alger. Ils avaient édité une fiche météo mise à jour plus de deux heures et demi avant le crash.

Rappelons que les données de l’enregistreur des paroles dans le cockpit (CVR) sont irrécupérables.

Le 24 juillet dernier, les pilotes du vol AH 5017 avec 116 occupants, avaient dévié de leur trajectoire pour éviter une zone orageuse. L’avion qui avait perdu 10 000 mètres en trois minutes, s’est désintégré à l’impact au sol dans une zone aride du Mali.