L’accident de la Compagnie Africaine d’Aviation (CAA) lundi à Goma a finalement fait sept morts et trois blessés, le gouvernement ordonnant une nouvelle certification pour l’ensemble des transporteurs aériens de la République Démocratique du Congo. Après de longues hésitations, le bilan du crash du 5 févier 2013 a été établi à sept morts, dont le pilote russe du Fokker 50 Alexander Bazhenov, cinq membres d’équipage et un passager. Trois survivants ont été hospitalisés sans que l’on connaisse la gravité de leurs blessures, et un gardien au sol aurait été également blessé. La piste du mauvais temps est toujours privilégiée, de fortes pluies et de nombreux éclairs déchirant le ciel au-dessus de Goma au moment de l’accident. Le ministère des transports de la RDC a bien sûr déclenché une enquête, et annoncé hier une nouvelle certification d’ici fin mars de tous les avions, équipages et compagnies aériennes œuvrant sur le sol congolais. « Je tiens à confirmer la ferme volonté du gouvernement d’assainir le secteur de l’aviation civile », a déclaré Justin Kalumba selon les médias locaux. Comme toutes les autres compagnies du pays, soit une cinquantaine, CAA est sur la liste noire de l’Union Européenne. Le site de la Compagnie Africaine d’Aviation ne mentionnait toujours pas l’accident au moment d’écrire ces lignes mercredi matin. CAA opère des vols réguliers vers 32 destinations en RDC plus Entebbe en Ouganda et « reliera bientôt Kinshasa à Johannesburg ». Sa flotte comprend 4 Fokker 50, un Fokker 100 et quatre Airbus A320. Le dernier accident d’avion mortel en RDC remonte au 12 février 2012, quand un appareil privé s’était écrasé à Bukavu, tuant six personnes. Quinze jours plus tôt, le crash d’un avion cargo avait fait trois morts. Le plus grave accident récent remonte à juillet 2011, quand un Boeing 727 de la compagnie privée Hewa Bora Airways s'était écrasé près de l’aéroport de Kisangani, faisant 83 morts dont 79 passagers.