La compagnie aérienne low cost easyJet a présenté hier un trafic trimestriel toujours en hausse mais un résultat financier en baisse, en raison d’une série de facteurs extérieurs comme les grèves du contrôle aérien, l’attentat à l’aéroport de Bruxelles mais aussi la météo et les fermetures de pistes à Londres-Gatwick, et la chute de la livre suite au vote du Brexit. Parlant dans son communiqué du 21 juillet 2016 de « performance en ligne avec les prévisions au troisième trimestre » malgré « un environnement économique et opérationnel difficile et incertain », la spécialiste britannique du vol pas cher met en avant la hausse du trafic passager au trimestre avril-juin : il a augmenté de +5,8% pour atteindre 20,2 millions de passagers transportés, grâce à une hausse de capacité de 5,5% (à 21,9 millions de sièges) avec un coefficient d'occupation gagnant 0,3 point à 92.0%. « Une amélioration continue de notre offre client et autres initiatives commerciales ont stimulé les réservations, compensant en partie l’impact des perturbations et autres facteurs externes », précise easyJet. La performance commerciale et opérationnelle du trimestre a en effet été impactée « par l’attaque de Bruxelles, la tragédie Egyptair, les importantes perturbations liées aux grèves du contrôle aérien et l’encombrement du ciel aérien, les fermetures des pistes de Londres-Gatwick, ainsi que les conditions météorologiques difficiles ayant entrainé 1221 annulations ». Les résultats financiers sont eux dans le rouge au troisième trimestre : le revenu total par siège a baissé de -8,3% à taux de change constant (ou de -7,7% sur une base de 54,54 £ par siège), et le revenu total a reculé de -2,6%, atteignant 1,196 milliard de livres, « du fait de l’augmentation de la capacité contrebalancée par l’impact sur les prix de l’ensemble du marché et annulations résultant de différents évènements extérieurs importants ». EasyJet souligne un « contrôle rigoureux des coûts » tels que le coût par siège incluant le carburant qui a connu une amélioration de +3,8% à taux de change constant, grâce à un carburant peu coûteux, et « une attention sous-jacente permanente portée aux coûts ». Le coût par siège hors carburant à taux de change constant a été stable durant le trimestre, malgré des perturbations durant cette même période dont le montant s’élève à 20 millions de livres. La compagnie conclut sur un « bilan équilibré. Les liquidités et dépôt du marché étaient de 1,120 milliard de livres, et la trésorerie nette de 368 millions de livres au 30 juin 2016 ». La directrice générale d’easyJet Carolyn McCall explique que « l’environnement économique et opérationnel a été difficile au troisième trimestre du fait d’un certain nombre de facteurs tels que les grèves du contrôle aérien et autres mouvements de grèves, la fermeture des pistes de Londres Gatwick, ainsi que des conditions météorologiques rudes. Ces facteurs combinés aux hausses de capacités sur le marché court-courrier continuent d’impacter les prix en cette haute saison. Plus récemment, l’instabilité de la monnaie suite aux résultats du référendum britannique sur la sortie de l’Union Européenne et aux récents évènements tragiques en Turquie et à Nice continuent d’impacter la confiance du consommateur ». Elle rappelle qu’en dépit de ceci, « easyJet a transporté plus de passagers et a atteint un taux de remplissage plus élevé durant le troisième trimestre, notamment grâce à la forte notoriété de la marque easyJet partout en Europe ». Selon la dirigeante, la low cost « mène un contrôle rigoureux des coûts et vise à améliorer continuellement ses opérations et sa relation client. Le business model d’easyJet demeure robuste, avec des liquidités solides, un bilan équilibré et une flotte flexible. L’équipe easyJet est confiante en sa capacité à aller de l’avant durant cette période et sur le long terme ».