La DGAC a publié son rapport sur les émissions de gaz à effets de serre liées au transport aérien l’année dernière, la hausse se limitant à 7,1% quand le nombre de passagers a bondi de 43,9%. Dans sa mise à jour des données de 2014, publié le 3 novembre 2016, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) précise qu’entre 2000 et 2015, « grâce à une amélioration de l’efficacité énergétique des avions », la croissance des émissions de CO2 du transport aérien intérieur a été limitée à 7,1% pour un nombre de passagers équivalents-kilomètres-transportés en augmentation de 43,9%. Ces différents indicateurs, sont présentés dans cette étude par la direction générale de l’aviation civile (DGAC) qui s’attache à suivre l’évolution de ces émissions. L’édition 2016 de cette étude (données 2015) regroupe non seulement les chiffres clés généraux, mais aussi des données relatives aux 12 aéroports les plus importants de France métropolitaine, avec l’objectif de les aider à constituer les bilans d’émissions de carbone, ainsi que d’autres émissions polluantes, auxquels ils sont assujettis. Selon la DGAC, quelques chiffres clés illustrent le poids du secteur aérien dans les émissions de CO2 et mettent en évidence les progrès continus du secteur en matière de lutte contre les émissions polluantes et de gaz à effet de serre : *le transport aérien intérieur français est à l’origine de 1% des émissions de CO2 de la France. Il représente 3,5% du secteur des transports ; *en 2015, les émissions totales de CO2 du secteur aérien en France se sont élevées à 22,1 millions de tonnes ; *entre 2000 et 2015, le nombre de passagers équivalents-kilomètres-transportés a augmenté de 43,9% tandis que la croissance des émissions de CO2 du transport aérien en France a été limitée à 7,1% ; *depuis 2000, les émissions de CO2 unitaires (en kg de CO2 / passagers équivalent km transporté) liées au trafic intérieur sont en nette diminution (-26%) : 4,1 millions de tonnes de CO2 en 2015 contre 6,1 en 2000, ce qui correspond à une baisse des émissions unitaires de 1,9 % en moyenne par an. Au-delà des gains d’efficacité énergétique, le report modal au bénéfice du TGV a participé à ces résultats. Une baisse du trafic aérien intérieur est attendue pour les prochaines années sur les liaisons desservies par le TGV ; *les émissions du transport aérien international en 2015 (16,2 millions de tonnes de CO2) représentent 80% des émissions totales du transport aérien en France, et sont quant à elles, en progression de 21% par rapport à 2000, pour un trafic en croissance de 57% en termes de passagers équivalents-kilomètres-transportés. Le rapport complet de 31 pages est téléchargeable ici. Depuis quelques années, la DGAC, « très impliquée dans la lutte contre les nuisances liées à l’aviation », réalise le calcul des émissions de CO2 imputables à l’activité de l’aviation commerciale en France. Elle utilise pour cela une méthode qui permet de quantifier les émissions de CO2 par mouvement selon le type d’avion, le type de moteur, la liaison (origine-destination), etc. Ces travaux ont d’ailleurs permis l’élaboration de l’outil de calcul des émissions par vol et qui permet à tout voyageur de connaître les émissions de CO2 liées à son vol.