Le syndicat des contrôleurs aériens espagnols USCA a appelé à quatre jours de grève les 8, 10, 12 et 14 juin 2015, pour protester contre les sanctions infligées à 61 d’entre eux qui avaient mené une grève surprise en décembre 2010. Le personnel au sol de la compagnie aérienne low cost Ryanair à Madrid sera lui en grève dès demain au nom des conditions de travail, a priori sans impact sur le programme de vols. Le préavis de grève du contrôle aérien en Espagne concerne des périodes de quatre heures lundi, mercredi, vendredi et dimanche de la deuxième semaine de juin, réparties entre le matin de 10h00 à midi et le soir de 18h00 à 20h00 ; des annulations de vol dans les aéroports du pays sont donc plus que probables. Raison de la grogne : les amendes infligées à 61 contrôleurs qui avaient déclenché début décembre 2010 une grève surprise entrainant la quasi-fermeture de l’espace aérien espagnol, affectant plus de 300 000 passagers (ils avaient aussi été suspendus sans salaires pendant un mois, et l’un d’eux avait été licencié ; un tribunal leur avait donné raison quand ils avaient porté plainte contre ces sanctions). Le syndicat USCA exige aussi la réintégration du contrôleur qui travaillait à Saint-Jacques de Compostelle. Rappelons que le gouvernement de l’époque avait invoqué l’état d’urgence et appelé l’armée en renfort, le trafic ne redevenant normal que trois jours plus tard. Le syndicat a rappelé hier que des mouvements prévus en mars avaient été annulés suite au crash de la low cost Germanwings entre Barcelone et Düsseldorf, qui avait fait 150 morts, et qu’il avait décidé de reporter les grèves annoncées pour Pâques puis pour les élections de dimanche dernier. Il dit aussi espérer que la grève n’aura pas lieu, si son autorité de tutelle accepte de négocier ; en cas d’échec, de nouvelles actions pourraient être organisées pendant l’été. air-journal_ryanair tailsAutre mouvement de grogne en Espagne, celui du personnel au sol de Ryanair dans sa base à l’aéroport de Madrid-Barajas. Quatre syndicats ont appelé à une grève dès samedi et pour une durée indéterminée, affirmant que la low cost se préparait à baisser les salaires de 20% à 30%, contrairement à l’accord passé en août dernier quand Ryanair avait rompu son contrat avec Swissport dans la capitale afin d’assurer elle-même les opérations au sol. Ils accusent aussi la compagnie de « refuser de discuter d’autres sujets » comme le planning ou les congés payés malgré une augmentation de la charge de travail. Selon le site Spanishnewstoday, Ryanair a exprimé sa « surprise » après les accusations des syndicats, indiquant dans un communiqué qu’elle respecte « toutes les lois espagnoles et européennes sur le travail » et que le programme de vol de samedi ne sera pas affecté.