La DGAC a confirmé le mouvement de grève dans le contrôle aérien jeudi, demandant aux compagnies aériennes d’annuler 15% de leur programme de vol à l’aéroport de Paris-Orly. Un préavis de grève a aussi été déposé du 3 au 5 juin, faute de résultat dans les négociations en cours Dans son communiqué du 24 mai 2016, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) explique que le syndicat USAC-CGT a relayé l’appel à la grève concernant l’ensemble de la fonction publique, déposé dans le cadre de la journée d’action nationale interprofessionnelle du jeudi 26. Elle a donc demandé une réduction de 15% des programmes de vol à Orly, et prévient que des retards sont à attendre sur l’ensemble du territoire, et recommande aux passagers de s’informer auprès de leur compagnie aérienne. L’impact attendu est donc légèrement supérieur à celui de jeudi dernier, quand un mouvement similaire avait été lancé pour les mêmes motifs – affectant des milliers de passagers, y compris sur les liaisons aériennes traversant l’espace aérien français, et provoquant la colère désormais bien connue des compagnies Côté salariés, un tract précise que depuis 4 ans, les organisations syndicales USAC-CGT et SNPACM-FO rencontrent les représentants de l'administration et du gouvernement au niveau de notre ministère et de la Fonction publique pour tenter de les alerter sur « la dégradation des conditions de travail des Ouvriers, les difficultés que rencontrent les services de la DGAC et de Météo France pour la réalisation de l'ensemble des missions confiées aux Ouvriers et les effets néfastes de l'externalisation provoquée par l'absence de réels recrutements autre qu'au compte-goutte ». Malgré des demandes répétées pour l'ouverture de négociations, les syndicats affirment qu’à part « de vagues promesses, rien n'a évolué et aujourd'hui l’administration est enlisée dans ce dossier ». Ils rappellent que les effectifs ouvriers hors OPA en 2008 étaient de 850 à la DGAC, mais de 690 au 1er janvier 2016. Cette politique « a des conséquences sur les possibilités de mobilité (refus de mutation ou d’ouverture d’AVE) et en aura sur le déroulement de carrière (baisse du nombre d’avancements) et sur le système de retraite », concluent les syndicats qui exigent la reprise d'un réel recrutement Ouvriers, refusent l'externalisation des missions et entendent défendre leur fonds de pension retraite (FSPOEIE). Des rassemblements sont prévus à Paris, Bordeaux, Toulouse, Brest, Toulon et Clermont-Ferrand. Le mouvement de demain ne suffisant visiblement pas, l’USAC-CGT a déposé dans la foulée un nouveau préavis de grève pour les 3, 4 et 5 juin, arguant que « les négociations protocolaires piétinent car les propositions du gouvernement et de l'administration ne sont pas acceptables ». Un préavis déposé en coordination avec tous les syndicats de la DGAC, afin d'obtenir que la baisse des effectifs, « engagée depuis près de 10 ans, devenue intolérable », cesse pour garantir la défense des conditions d'emploi des agents et le maintien d'un service public de haut niveau, et que des mesures sociales conséquentes soient négociées « dans un esprit d'équité, servant tous les agents ». Le syndicat affirme que les conditions pour une bonne négociation ne sont pas réunies, avec des propositions de la DGAC « particulièrement inéquitables et porteuses d’injustices ». Expliquant que tous les agents, sans exception, sont « touchés directement ou indirectement par les baisses d’effectifs et par les multiples réorganisations de services et mutualisations diverses opérées pour pallier cette pénurie ».