Le trafic aérien dans les aéroports français retourne à la normale vendredi, après deux jours de grève des contrôleurs aériens qui ont entrainé l’annulation de 3600 vols. Il y aura encore quelques vols supprimés ou retardés dans la matinée ce 10 avril 2015, les compagnies aériennes devant repositionner leurs avions après l’annulation de 40% des vols mercredi et 50% jeudi. Au départ de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, quelques rotations d’Air France, de Swiss restent affichées en rouge, tandis qu’à Orly ce sont des vols d’Alitalia et Tunisair qui sont supprimés. Les aéroports de province restent également affectés par la fin de grève : des vols d’Air France et HOP! vers la capitale sont supprimés à Montpellier, Bâle-Mulhouse, Biarritz, Perpignan, une rotation d’easyJet à Toulouse, une de Lufthansa à Munich… Plusieurs compagnies ont annoncé l’utilisation d’avions plus grands ou l’ajout de vols supplémentaires ce vendredi pour compenser les retards. La low cost easyJet (589 annulations en deux jours, 3 103 chambres d'hôtel réservées hier afin d'héberger 6 066 passagers) annonce par exemple cinq vols d'urgence pour rapatrier en priorité trois groupes d'écoliers identifiés dans les aéroports de Paris-CDG, Londres-Gatwick et Marrakech : ils relieront aujourd’hui Luton à CDG, CDG à Barcelone, Barcelone à Luton, Gatwick à Madrid et Marrakech à Gatwick. Rappelons que le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA) a également déposé des préavis de grève du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai 2015, dénonçant l’absence de négociations sur le plan européen de performance qui vise à faire baisser les coûts des prestataires de contrôle aérien sur le vieux continent. Il veut aussi pouvoir négocier des accords spécifiques notamment sur l'organisation du travail et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite, alors que ces négociations se font pour l’ensemble du personnel de l’aviation civile. Le gouvernement de son côté organise une réunion lundi prochain « sur le cadre et la méthode d’une négociation sociale adaptée aux métiers du contrôle aérien », une seconde réunion « concernant des expérimentations en matière d’organisation du travail » étant également prévue avant la fin du mois d’avril. Des négociations plus discrètes vont également se tenir, avec l’espoir d’arriver à un accord avant le déclenchement du prochain arrêt de travail.