Le groupe IAG a dévoilé vendredi un bénéfice net annuel de 1,516 milliard d’euros, une augmentation de 51,1% par rapport à 2014, grâce entre autres à la hausse du trafic transatlantique et au rachat de la compagnie aérienne Aer Lingus. Regroupant British Airways, Iberia, la low cost Vueling et donc Aer Lingus, IAG a répondu aux attentes des analystes en affichant un chiffre d’affaires annuel de 22,858 milliards d’euros (20,35 pour les revenus de son activité passagers), en hausse de 14,2% par rapport à 2014. Le bénéfice opérationnel avant éléments exceptionnels s’affiche à 2,34 milliards d’euros, en hausse de 68% par rapport à l’année précédente, le groupe restant de loin le plus rentable en Europe alors que ses rivales Lufthansa et Air France-KLM doivent faire face entre autres à des problèmes sociaux. Avec 88,333 millions de passagers transportés en 2015 (+14,2%), le trafic d’IAG en RPK (revenu passager kilomètre) a progressé de +9,6% sur des capacités en SKO (siège kilomètre offert) en hausse de +8,2%, le coefficient d’occupation moyen gagnant un point à 81,4%. L’Amérique du Nord et l’Europe ont été ses deux marchés les plus forts. Le trafic de la branche cargo reste toutefois en recul avec -2,9%. Le CEO Willie Walsh a salué cette « très bonne performance » dans un communiqué, soulignant toutefois que la recette unitaire à taux de change constant a baissé de 3,5% ; les coûts liés au carburant ont reculé de 17,2%, et les coûts hors carburant de 3,9%. Il précise que cette « bonne année » a été impactée par l’extrême volatilité des taux de change et du cours du pétrole, et qu’Aer Lingus a contribué à hauteur de 35 millions d’euros au bénéfice opérationnel, depuis son rachat le 18 aout dernier. IAG propose un dividende total de 20 centimes d’euro par action, qui devra être approuvé lors de l’assemblée générale en juin prochain. Pour l’année 2016, IAG s’attend à dégager un bénéfice opérationnel similaire à celui de 2015. Le groupe devrait profite des performances d’Aer Lingus sur une année entière, et de la coentreprise avec LATAM Airlines Group en cours de discussion, qui pourrait s’avérer très lucrative – mais le passage devant les autorités de la concurrence pourrait prendre un an au moins.