L'aéroport international McCarran de Las Vegas serait sur le point d’obtenir sa première liaison directe avec une ville chinoise… par Hainan Airlines.

L'Administration de l'aviation civile de Chine a approuvé la demande par Hainan Airlines à opérer trois vols par semaine entre l'aéroport international de Pékin et l'aéroport international McCarran de Las Végas début septembre. Une approbation finale devra être obtenue auprès du Département des Transports (DoT) américain. Hainan Airlines, quatrième transporteur aérien par la flotte en Chine et première compagnie aérienne privée en Chine, basé à Haikou, ville située sur l’île de Hainan, au large de la côte sud du pays, y déploiera si tout va bien, un 787-8 Dreamliner capable d’accueillir 213 passagers (36 en classe Affaires et 177 en classe Economie).

La filiale du groupe HNA, classée cinq étoiles par Skytrax, dessert déjà plusieurs destinations aux Etats-Unis : San José en Californie (depuis Pékin), Seattle (depuis Pékin et Shanghai-Pudong), Chicago depuis Pékin, Boston depuis Pékin et Shanghai, Los Angeles depuis  Changsha.

Selon les accords bilatéraux entre les Etats-Unis, les transporteurs aériens chinois seraient limités à 180 vols par semaine entre les deux pays, et à partir de villes classées sur une Zone 1 (Pékin, Shanghai et Guangzhou). Or, ils n’utiliseraient à ce jour que 90 % de ces vols alloués, selon Wei Hou, vice-président d’Hainan.

Si elle était approuvée, ce serait la seconde route trans-pacifique vers Las Vegas par une compagnie asiatique, Korean Air s’y connectant déjà à raison de quatre rotations par semaine depuis Séoul-Incheon. Rappelons d’ailleurs que Japan Airlines a déjà desservi Las Vegas par un vol sans escale depuis Tokyo ainsi que Singapore Airlines depuis  Hong Kong. Mais toutes les deux ont interrompu depuis longtemps leurs services, Japan Airlines en 2001 après les attaques terroristes sur New York et Washington, et Singapour en 2003, neuf mois après l’avoir inauguré, alors que l'épidémie du virus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)  avait entraîné une baisse importante des voyages vers l’Asie.