Deux pilotes de la compagnie aérienne Air Transat ont été arrêtés lundi en état d’ivresse à l’aéroport de Glasgow, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre les commandes d’un vol vers Toronto-Pearson. Selon le quotidien The Scotsman le 19 juillet 2016, l’ivresse des deux pilotes aurait été dénoncée par d’autres membres d’équipage de la compagnie canadienne, alors qu’ils embarquaient à bord de l’Airbus A310 dans lequel devaient voyager environ 250 personnes, sur le vol TS725. Air Transat a confirmé l’arrestation des pilotes, âgés de 37 et 39 ans, et leur suspension immédiate ; placés en détention provisoire, ils devraient comparaître de nouveau d’ici huit jours – et répondront en outre d’accusations de « comportement menaçant ou abusif » suite à leur passage remarqué devant le tribunal. « La sécurité des équipages et des passagers est notre principale sécurité » indique Air Transat sur les réseaux sociaux, mais elle attendra « les résultats de l’enquête judiciaire » avant de faire d’autres commentaires. Les pilotes sont représentés par leur propre avocat, la compagnie n’étant pas partie prenante dans les procédures ; seule la fin de cette dernière permettra une éventuelle levée de la suspension infligée aux deux pilotes. Les passagers du vol TS7265 ont été logés dans des hôtels avant de pouvoir embarquer mardi sur le vol à destination de Toronto. Au Canada, il est « criminel pour un équipage de conduite de travailler dans les huit heures qui suivent la consommation d'alcool ou de travailler sous l'influence de l'alcool », rappelle dans La Presse un porte-parole de Transport Canada. Le syndicat de pilotes ALPA ne commente pas les affaires en cours, mais rappelle dans le même quotidien que les cas d'abus de substances sont « extrêmement rares » parmi ses quelque 53.000 membres : « la profession de pilote de ligne en Amérique du Nord est l'un des emplois les plus surveillés, et le professionnalisme des pilotes a contribué à ce que l'avion soit l'un des moyens de transport les plus sécuritaires », ajoute le syndicat.