La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines cherche à augmenter de 4% la productivité de ses hôtesses de l’air et stewards dans le cadre de Perform 2020. Ce qui passera entre autres par le retrait d’un des PNC en charge de la classe Economie sur le long-courrier, et ce dès le début de la saison hivernale. Après le personnel au sol et les pilotes, la compagnie nationale néerlandaise s’attaque à la productivité des PNC. Dans un communiqué du 19 septembre 2016, KLM rappelle avoir présenté au début de l’été sa « vision du futur » aux hôtesses de l’air et aux stewards pour « répondre à l’évolution des besoins des passagers » mais aussi achever les objectifs de Perform 2020. Avec un axe de réflexion principal : ajouter des PNC en classe Affaires sur une sélection de routes, et ne plus avoir qu’un seul chef de cabine au lieu de deux dans les avions long-courriers (un en Affaires, un en Economie). Expliquant que cela suffirait à atteindre les gains de productivité nécessaires, KLM proposait donc pour le début de la saison hivernale le 30 octobre que seul un poste de chef de cabine soit conservé, l’autre travaillant « dans l’équipe » en classe Affaire, ce qui permettrait d’atteindre l’économie de 4% recherchée. Problème, la définition du rôle de chef de cabine est précisée dans la convention collective, et les syndicats de PNC refusent de discuter ce problème tant que celui des pensions de retraite n’aura pas été réglé. La compagnie de l’alliance SkyTeam, « contrainte de trouver une solution alternative » compatible avec la convention, a donc décidé de passer outre et d’imposer au 30 octobre une nouvelle organisation du personnel de cabine : les vols assurés en Airbus A330-300, Boeing 777-200ER et 787-9 Dreamliner, pouvant accueillir environ 300 passagers, auront cet hiver deux chefs de cabine – mais un PNC de moins en classe Economie (donc six employés au total). Cette répartition devrait affecter 40% de ses vols long-courriers, mais KLM assure que cette solution est celle qui aura « le moins d’impact sur les passagers », tout en générant une grande partie des gains de productivité espérés. Plus généralement, KLM souligne que le travail des PNC doit évoluer d’une « approche logistique avec des services à moments fixes » vers un modèle « ouvert » plus centré sur le client. Elle « aimerait beaucoup » que les syndicats la rejoignent autour d’une table pour discuter productivité, et examiner les différentes possibilités « pour arriver à un même résultat ». VNC, la principale organisation représentant les hôtesses de l’air et stewards de KLM, a tout de suite condamné le choix de la compagnie qui « embrasse le modèle low cost » et va à l’encontre de sa philosophie déclarée (centrée sur le client donc) en « augmentant de 20% le travail des PNC » en Economie. Tout en reconnaissant que la convention collective et les règles de sécurité, qui imposent un PNC pour 50 passagers, continueront bien d’être respectées. Le syndicat va consulter ses membres.