Konrongo Airlines, la filiale en République Démocratique du Congo de Brussels Airlines a été dissoute à l’issue d’une  assemblée générale tenue vendredi 4 septembre, à Lubumbashi.

Mise en liquidation judiciaire, les opérations de vol de Korongo Airlines sont donc définitivement arrêtées, annonce le site Internet de la compagnie. « Cette décision a été prise en raison des conditions d’exploitation extrêmement difficiles rencontrées jusqu’à maintenant et de la décision prise par le gouvernement congolais de lancer une nouvelle compagnie aérienne nationale contre laquelle nous ne pourrons faire concurrence dans un esprit de recherche de rentabilité », poursuit le communiqué. Les conditions d’exploitation extrêmement difficiles font référence à l’endommagement de son unique appareil, un Boeing 737-300 au moment de son décollage de l'aéroport de Mbujimayi en RDC le 19 août dernier. La direction avait alors expliqué qu’un avion de remplacement, auprès de son partenaire sud-africain n'était pas disponible, et qu’elle repoussait l’annulation de tous ses vols jusqu’au 4 septembre. «Face à nos responsabilités, je dois dire que l'incident du 19 août, lié à l'inadéquation de la piste aéroportuaire de Mbuji-Mayi et à la non-conformité des infrastructures aéroportuaires n'a fait que précipiter cette décision qui est malheureuse et montre un sentiment d'échec », a déclaré Christophe Allard, directeur général de Korongo Airlines, à Radio Okapi.

Korongo Airlines,  basée à Lubumbashi, a commencé ses opérations en 2012, grâce à une coentreprise entre Brussels Airlines et la multinationale belge Groupe George Forrest International. Ses destinations comprenaient outre sa base de Lubumbashi, Kinshasa, Mbujimayi en RDC et Johannesburg en Afrique du Sud.

« Les vols entre Kinshasa-Lubumbashi, Lubumbashi-Johannesburg et Lubumbashi-Mbuji Mayi-Kinshasa ont atteint un taux d'occupation moyen élevé de plus de 70 pour cent, explique de son côté Brussels Airlines pour expliquer sa décision. Mais la société n’a malheureusement pas pu atteindre le seuil de rentabilité suffisant ».  « Une collaboration étroite avec le gouvernement congolais et un investissement à la fois dans la flotte et dans le réseau étaient indispensables », poursuit la compagnie belge. Mais les autres actionnaires ont donc préféré choisir la liquidation judiciaire.

Brussels Airlines se dit prête à coopérer à l’avenir  avec les autorités congolaises pour  les aider à lancer, grâce à son expérience, une autre compagnie aérienne dans le pays, Congo Airways. Cette dernière a d’ailleurs eu ces dernières semaines des retards au démarrage, avec son son deuxième Airbus A320, bloqué en Irlande, suite à une décision justice.