Dans une directive de sécurité d'urgence émise après une défaillance en vol, la FAA  annonce qu’il faut procéder à des modifications d'urgence sur le réacteur de type GEnx-1B PIP2 qui équipe 176 Boeing 787 Dreamliner en service au sein des flottes de 29 compagnies aériennes.

Un réacteur GEnx-1B PIP2, suite à des problèmes de givrage, a subi des dommages substantiels lors d’un vol en 787 de Japan Airlines le 28 janvier dernier entre Vancouver et Tokyo, indique la FAA dans une ordonnance de navigabilité publiée vendredi. L’équipage qui a été confronté à la panne de ce réacteur, n’a ensuite jamais pu le remettre en marche. Le second réacteur de cet avion était heureusement d’une conception plus ancienne, et n’était pas sujet à ce genre de panne dûe à un  phénomène de givrage.

La FAA, après l’analyse de l’incident a estimé que le risque potentiel qu’une semblable défaillance survienne sur les deux réacteurs en même temps nécessitait de traiter ce « problème de sécurité urgent ». Les compagnies aériennes opérant des 787 avec ce type de moteurs ont 150 jours pour procéder  à des réparations ou alors en installant une ancienne version du réacteur de General Electric, et éviter ainsi le risque qu’ils ne surviennent sur deux réacteurs de type GEnx-1B PIP2 en même temps.

Les compagnies aériennes opérant des Dreamliner ont un délai maximal de 7 jours pour prévenir leur équipage d’un givrage possible des réacteurs au-dessus de 12 500 pieds. En cas de suspicion de formation de cristaux de glace, les pilotes devront momentanément ajouter de la puissance à chaque moteur.

Les réparations par  General Electric consisteront à « abraser un dixième de pouce l'épaisseur du carter de la soufflante pour éviter tout futur frottement » des aubes sur le carter , un phénomène brutal dû au givre, et ayant entraîné vibrations et extinction moteur. Ce travail est réalisable en 16 heures et « ne nécessite pas une dépose moteur », souligne le motoriste américain.