L’aéroport de Brest avait été sollicité pour accueillir l’A380 d’Air France, parti en retard de New York en raison de la neige, pour Paris il y a deux semaines, et qui s’est finalement posé sur l’aéroport de Manchester afin que les pilotes ne dépassent pas leur quota d’heures. L’aéroport brestois avait refusé  de l'accueillir et a depuis demandé à être déréférencé de la liste des aéroports habilités à recevoir l’A380. Cet incident qui avait entraînera 20 heures de retard à l’arrivée, avait été très médiatisé par la présence parmi les 400 passagers de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Agriculture. On sait aujourd’hui que les pilotes de l’A380 d’Air France, avaient d’abord sollicité l’aéroport de Brest comme aéroport de secours avant de se rabattre sur Manchester au Royaume-Uni. « Le gestionnaire, la CCI, a refusé, prétextant qu'il n'y avait pas de place de parking suffisamment grande pour accueillir notre appareil. Et que sa présence pouvait perturber le fonctionnement normal de l'aéroport. Il a préféré garder sa capacité d'accueil », explique Éric Prévot, commandant de bord et porte-parole d'Air France, dans les colonnes du Télégramme. La piste de l’aéroport brestois, longue de 3,1 km, a pourtant déjà accueilli lors d’essais l’A380, et le Spaf, deuxième syndicat de pilotes à Air France, déplore, via un de ses représentants, la dernière décision des gestionnaires de la plateforme bretonne.  « Brest a fait part de son souhait de ne plus être référencé comme aéroport habilité à recevoir l'A380. Pour des raisons d'encombrement et d'exiguïté des parkings ». Il y eut une seconde déconvenue pour les pilotes puisque le Spaf précise qu’après l’échec de venir se poser à Brest, les pilotes ont sollicité l’aéroport de Dublin… qui a refusé pour les mêmes raisons. Plaidant la cause de l’aéroport brestois, Raoul Laurent, directeur des équipements de la CCI de Brest, explique avoir eu un « échange » avec la compagnie Air France. « Ensemble, nous avons fait le choix de ne pas retenir Brest pour des raisons commerciales et techniques, qui impliquent également la Direction de l'aviation civile. Tout cela est très compliqué. Nous avons pesé le pour et le contre. Nous ne fuyons nos responsabilités. Car régulièrement, nous accueillons des appareils déroutés. Ils étaient 18 l'an dernier et 28 en 2013. » Air France, par la voix de son porte parole Eric Prévot, ajoute aussi que « si la situation avait été critique, d'ordre technique ou médical, l'équipage se serait posé à Brest. »