Le futur aéroport d’Istanbul ouvrira au premier trimestre 2018 grâce à deux pistes et un Terminal que se partageront les différentes compagnies aériennes. Les travaux se poursuivront progressivement afin de porter sa capacité à terme à 150 millions de passagers annuels.

C’est un projet pharaonique de presque 7 milliards d’euros sans compter les frais de financement, afin d’en faire le plus grand aéroport du monde grâce à six pistes d’atterrissage et un trafic potentiel de 150 millions de passagers annuels. Malgré des retards dans les travaux qui ont débuté en 2014, la Direction générale des aéroports d’État de Turquie a confirmé qu’il sera opérationnel pour de premiers vols au premier trimestre 2018, grâce à deux pistes d’atterrissage et un Terminal. Rappelons que les premiers vols étaient prévus initialement en 2016 ou 2017. En 2018, toutes les compagnies nationales et étrangères désirant s’y développer, devront se partager le seul Terminal en attendant que les autres suivent.

Serdar Hüseyin Yıldırım, à la tête de la Direction générale des aéroports d’État a rejeté les allégations récentes au sujet de nouveaux retards concernant l'ouverture de l'aéroport, mais a confirmé que le consortium responsable de la construction, a fait face à plusieurs problèmes, dus au fait que la zone de construction est située sur une ancienne zone minière, au nord-ouest d'Istanbul à proximité de la mer Noire. Il a également rejeté les allégations selon lesquelles il y aurait des lacs souterrains dans la région. « Nous ne savons rien sur l'ampleur de ces problèmes, mais une série de forages sont en cours sur le site afin de la déterminer. » « Naturellement, ces forages vont prendre un certain temps »  , a-t-il ajouté.

Ce projet colossal fait d’ailleurs l’objet de vives contestations principalement en raison de ses effets potentiels sur l'environnement car il est construit au milieu d'une zone boisée située au nord de la ville.

Deux autres aéroports à Istanbul

Air-journal-aéroport Ataturk istanbulIstanbul possède deux autres aéroports. Celui d’Atatürk, base de Turkish Airlines fonctionne à quasi saturation avec 35 millions de passagers. L’aéroport Sabiha Gokcen, construit sur la rive « asiatique » d'Istanbul, est quant à lui dédié aux compagnies aériennes low cost telles que Pegasus Airlines… avec une capacité de 3,5 millions de passagers annuels.

L'autre projet pharaonique à Dubaï

Dubaï envisage également un aéroport pharaonique de 150 à 160 millions de passagers annuels avec la construction (qui court jusqu’au milieu de la prochaine décennie) de l’aéroport international Al Maktoum. Situé en plein désert, son coût total est estimé à 25 milliards d’euros. Ouvert partiellement en 2014 grâce à un petit Terminal pouvant accueillir 5 millions de passagers annuels, il reste aujourd’hui peu utilisé. Insolite également, la première compagnie s’y étant posée est Wizz Air. En attendant que les différentes phases de travaux se terminent, Dubai International, le premier aéroport du pays, est lui aussi en cours d’agrandissement pour permettre à Emirates de poursuivre sa croissance, avec une capacité espérée de 100 millions de passagers par an d’ici 2020.