Air France va fermer d'ici octobre prochain ses bases pilotes de province (Marseille, Nice et Toulouse) sans conséquences sur les programmes de vols ou sur l’emploi, précise la direction.

« Il n’y aura plus de pilotes basés en province à partir d’octobre, il s’agit d’un changement d’organisation interne qui n’aura pas de conséquence sur le programme de vols, ni sur le nombre de postes », annonce le parte-parole d’Air France. « De fait, les bases de province étaient déjà fermées, puisqu’il n’y avait plus de vols internationaux à leur départ depuis un moment », a-t-il précisé. Selon un document interne envoyé aux pilotes, la direction avoue que « malgré plusieurs ajustements de programme, malgré les efforts consentis par l’ensemble des métiers concernés, l’équilibre économique de cette exploitation en base province n’aura jamais été trouvé ».

La direction a souligné qu’elle a tenté de « trouver une solution » pour maintenir son personnel installé en province, mais que faute d’accord sur les négociations terminées cette semaine, environ 200 pilotes sur !un total de 3 800 vont être réaffectés à Paris. Le Syndicat de pilotes SNPL-Air France regrette cette absence d’accord malgré sa force de propositions, « le point d’achoppement étant le périmètre de répartition des vols entre Air France, Hop! et Transavia ». Le SNPL demandait un « droit de regard » sur l’affectation des lignes entre Air France et Hop!, ce qu’a totalement refusé la direction.

Le SNPL compte faire dès lundi 18 mai de nouvelles propositions pour « éviter que pilotes et personnels ne soient lésés ».

Les bases province initiées en octobre 2011 à Marseille, avant de s’étendre à Nice et Toulouse l’année suivante, étaient censées dynamiser leur développement avec de nouvelles liaisons grâce à une augmentation de la productivité de 15 %, notamment par une rotation plus rapide  des avions utilisés. Grâce à ses 3 bases, elle ambitionnait alors de  transporter 2 millions de passagers supplémentaires par an.