Gilles Leclair, le directeur de la sûreté d’Air France a détaillé dans une interview au Parisien les mesures de sûreté renforcées adoptées depuis les attentats du 13 novembre dernier à Paris, un exercice de communication destiné à rassurer les passagers à l’approche du pic de départs pour les fêtes de fin d’année. Alors qu’Air France a indiqué que l’impact des derniers attentats parisiens avait notamment entraîné une baisse des réservations -le préjudice financier est estimé à quelque 50 millions d’euros- Gilles Leclair a expliqué le dispositif renforcé sur les aéroports parisiens et dans 200 escales d’Air France depuis quelques semaines. Les scellés sur les trappes d’avion accessibles depuis l’extérieur ont été multipliés afin d’éviter l’introduction et la dissimulation de tout objet. Un protocole de sûreté, aussi strict, s’applique aux charriots du service catering ainsi qu’aux courriers postaux. Le personnel navigant d’Air France est aussi impliqué puisque la direction applique désormais une politique de tolérance zéro mettant fin à leur possibilité d’emporter des flacons de plus de 100 ml. Côté clientèle, les contrôles d'explosifs sur les passagers ont aussi été renforcés. « Pour les vols dans l'espace Schengen, on vérifie désormais l'identité des voyageurs. Tous nos avions qui sortent de maintenance sont contrôlés de fond en comble », précise Gilles Leclair dans le quotidien, qui conclue que si « la sûreté et la sécurité de nos personnels et clients n'ont pas de prix », le dispositif coûte malgré tout « quelques millions d’euros par an ».