La compagnie aérienne low cost Transavia se donne deux mois pour décider de son expansion, que ce soit celle de la flotte ou l’ouverture de nouvelles bases. Interrogé par Flightglobal le 28 avril 2016 lors de la conférence Routes Online en Pologne, Jeroen Erdman, directeur des opérations de la filiale spécialisée dans le vol pas cher d’Air France-KLM, a expliqué les axes de développement qui seront étudiés ces deux prochains mois. Côté bases d’abord, une nouvelle sera ouverte dans un aéroport non précisé à temps pour la saison estivale 2017, et « trois autres pourraient voir le jour d’ici 2018 ». Il n’a pas commenté les rumeurs du mois dernier selon lesquelles la prochaine base pourrait également être en Allemagne, où celle de Munich connait un démarrage satisfaisant depuis son inauguration fin mars. Et il répond n’être « pas sûr » à la question sur la nationalité de la filiale qui gèrera cette future base, Munich ayant été confiée à Transavia Pays-Bas pendant que les pilotes d’Air France ont fait savoir via une grève de deux semaines en 2014 leur opposition à toute expansion de la low cost hors des deux pays. Il a en revanche nié tout transfert d’activité entre Amsterdam et Munich, même si les coûts allemands sont moins élevés qu’à Schiphol. Le dirigeant souligne dans le même temps que les bases existantes à Amsterdam, à Paris-Orly et en Bavière vont être renforcées. Pour la saison printemps-été qui vient de débuter, 39 Boeing 737-800 seront stationnés aux Pays-Bas, 27 en France et quatre à Munich. L’objectif de cent avions d’ici trois ans, qui transporteraient alors plus de 20 millions de passagers par an, avait été réaffirmé début avril par le PDG sortant du groupe Alexandre de Juniac, « tout en franchissant le point d’équilibre dès 2017 » quand elle représentera 10% du chiffre d’affaires d’Air France-KLM. On rappellera l’objectif de Transavia en 2016 : 14 millions de passagers voyageant vers 95 destinations dans 26 pays.