La compagnie aérienne Malaysia Airlines abandonnera le mois prochain sa liaison entre Kuala Lumpur et Dubaï, dans le cadre du vaste accord de partage de codes signé en décembre avec Emirates Airlines – qui opère quatre vols par jour sur cette route. Dans son communiqué du 13 janvier 2016, la compagnie nationale malaisienne annonce qu’elle mettra fin le 15 février prochain à son vol quotidien entre la base de Kuala Lumpur et l’aéroport de Dubaï, opéré en Airbus A330-300 bi-classe. A la place, elle proposera en partage de codes les quatre vols opérés chaque jour par Emirates Airlines, dont un en A380 et trois en Boeing 777-300ER. Les passagers ayant déjà réservé un billet d’avion sur cet axe seront automatiquement transférés vers les avions de la compagnie émiratie. Ce partage de codes « permettra aux clients des connexions fluides et commodes vers plus de 90 destinations d’Emirates à travers le monde », explique Malaysia Airlines, « y compris 38 aéroports en Europe desservis tous les jours voire deux fois par jour parmi lesquels Paris, Rome, Munich Francfort, Madrid ou Barcelone, mais aussi le Canada ou l’Amérique du sud ». Dans l’autre sens, les voyageurs auront accès à plus de 300 liaisons du réseau de Malaysia Airlines, principalement en Asie du sud-est. Les détails de l’alignement des programmes de fidélité doivent être dévoilés au cours de ce premier trimestre. En même temps que l’accord avec Emirates Airlines, la compagnie de l’alliance Oneworld avait annoncé en décembre l’abandon de ses routes vers Paris-CDG (le 26 janvier) et vers Amsterdam (le 25 janvier), ne lui laissant plus que Londres comme destination européenne. Au Moyen-Orient, elle ne desservira donc plus que Djeddah. Rappelons que le CEO de Malaysia Airlines Christoph Mueller s’est fixé pour objectif de la restructuration en cours un retour aux bénéfices en 2018 – et une image restaurée après les deux crashes qui l’ont endeuillée en 2014 (MH370 dans l’Océan Indien, puis MH17 en Ukraine). Le nombre d’employés est déjà passé de 20.000 à 13.000, et plusieurs routes ont déjà disparu par exemple vers Francfort, Istanbul ou Brisbane. Selon le Financial Times, dix des 29 accords de partage de codes existants seront en outre annulés : « nous voulons être plus sélectifs dans nos partenariats », lui déclarait le dirigeant en décembre.