L'aéroport de Montréal-Trudeau, qui fête cette année ses 75 ans d'existence, a adopté un plan de modernisation qui devrait lui permettre d'accueillir 20 millions de passagers annuels en 2020, contre 15,5 millions en 2015 et 16 millions prévus en 2016. James C. Cherry, le PDG d'Aéroports de Montréal, le gestionnaire de la plateforme, explique : "Nous avons achevé la première phase du plan avec l'agrandissement de la jetée internationale et l'adjonction de six poste-avions supplémentaires en maiNous allons maintenant nous attaquer au "côté ville" de l'aéroport avec la rénovation de l'aérogare, des accès au terminal avec notamment le projet de construction de la ligne ferroviaire du REM qui va nous permettre de créér un réseau multimodal pour toucher toute la zone du Grand Montréal". La mise en service du REM (Réseau Electronique Métropolitain), des rames entièrement automatisées sans conducteur, est prévue à la fin de 2020.  Il reliera l'aérogare au centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l’Ouest de l’île et la Rive-Nord. air-journal-aeroport-montreal-trudeau-passagers" Le taux de remplissage des avions sera de plus en plus élevé tandis que ces derniers seront de plus en plus gros, de sorte qu’un nombre toujours croissant de voyageurs transiteront par Montréal-Trudeau. Comme nos trois pistes ne sont présentement utilisées qu’à 50 % de leur capacité et que le nombre de mouvements d’avions augmente moins vite que celui des passagers, cette croissance ne constitue pas un problème. Mais c’est toute la logistique entourant le mouvement des passagers qu’on doit constamment réévaluer", estime James C. Cherry, qui est à la direction d'Aéroports de Montréal depuis 2001. Chez Aéroports de Montréal, la direction réfléchit aux moyens de bien gérer ce futur flux de 20 millions de passagers annuels : " Les technologies mobiles vont révolutionner la manière de procéder à l’enregistrement, pense James C. Cherry, plutôt que de prévoir une augmentation de l’espace alloué à l’enregistrement, nous travaillons à le réduire au minimum. On pourrait alors acheter un billet et se présenter simplement aux contrôles de sécurité, pour ensuite avoir accès aux portes d’embarquement à bord de l’avion ". Aussi, la gestion des bagages est à la réflexion : " Pourquoi les bagages ne seraient-ils pas pris en charge par un transporteur spécialisé qui se consacrerait entièrement à cette tâche ? Comme un service de messagerie qui viendrait cueillir vos bagages pour les livrer directement à votre hôtel, ce qui éliminerait l’attente aux carrousels. C’est le type de projet qui mérite d’être évalué ". air-journal-aeroport-montreal-trudeau-hall-depart-duty-free-detaxeA Montréal-Trudeau, l’offre de services commerciaux va aussi s’adapter aux besoins des voyageurs : " De moins en moins de repas étant servis à bord des avions, il a fallu bonifier l’offre de restauration. De la même manière, quand il y aura de plus en plus de voyageurs en attente d’un vol de correspondance, nous devrons mettre des services spécifiques à leur disposition : douches, cabines de repos, divertissement. Quand il faut passer trois heures à l’aéroport en attendant son prochain vol, on peut souhaiter que de tels services nous soient offerts. " Le profil de la clientèle évolue également, et les données démographiques entrent bien sûr en ligne de compte : "La population vieillit. Or, les aînés voyagent plus qu’avant. Il faut leur faciliter l’accès au moyen d’ascenseurs, de rampes mobiles, de fauteuils motorisés. Par ailleurs, la clientèle se transforme. De plus en plus de passagers étant à l’affût des nouvelles technologies, l’aéroport doit suivre les tendances, voire les anticiper. " air-journal-aeroport-montreal-trudeau-air-canada