Une dernière réunion est programmée entre la direction de la compagnie aérienne Air France et ses pilotes ce mercredi après-midi, dernier jour des négociations sur les gains de productivité du plan Perform 2020. Avec peu d’espoir d’arriver à un accord. Ce 30 septembre 2015 avait été fixé il y a un mois par le PDG Frédéric Gagey comme dernier jour des négociations avec les syndicats, avant le conseil d’administration du groupe Air France-KLM demain, puis celui d’Air France vendredi et enfin lundi prochain un CCE extraordinaire durant lequel la compagnie française présentera ses intentions. Après l’échec des discussions hier, la réunion de 14h00 avec le SNPL majoritaire et le SPAF portera bien sûr sur l’objectif d’Air France, résumé dans la formule « voler plus sans gagner plus » : sur le moyen-courrier, les pilotes devraient passer de 585 à 690 heures de vol par an (+18%), et sur le long-courrier de 685 à 780 heures par an (+14%). Selon Les Echos, le SNPL viserait désormais un accord similaire à celui signé début juillet par les pilotes de KLM : valable trois ans, il inclut notamment le gel des augmentations générales de salaires, des mesures permettant des gains de productivité de 4% par an, et une hausse progressive de l'âge de départ à la retraite. Un accord de participation aux résultats du groupe Air France-KLM et un « mécanisme d'exposition à l'action » seront également mis en place. Moins dur que la proposition d’Air France donc, mais les pilotes néerlandais et français n’ont pas les mêmes conditions de travail ; et cela pourrait servir de base de compromis… Les hôtesses de l’air et stewards d’Air France, dont les syndicats sont bien peu nombreux à participer aux négociations, devraient faire face à des efforts similaires, de 550 à 650 heures par an sur moyen-courrier (+18,2%) et de 650 à 750 heures par an sur le long-courrier (+15%). Rappelons les promesses faites par Air France aux syndicats en cas de signature d’accord, « si les résultats sont au rendez-vous » (sous-entendu si les mesures signées sont effectivement appliquées) : embauche de nouveaux pilotes à l’horizon 2017, et versement dans le même temps de 100 millions d’euros aux 64 000 employés. En cas d’échec, le Plan B verra Air France supprimer 10% des lignes long-courrier, réduire sa flotte et procéder à des licenciements secs.