L’intersyndicale des hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France va signer la prolongation jusqu’à fin février 2017 de l’accord d’entreprise actuel, une forte majorité de PNC ayant voté en faveur de la proposition de la direction qui voulait attendre le nouveau plan stratégique du groupe Air France-KLM. Dans leur communiqué du 19 octobre 2016, les syndicats SNPNC-FO et UNSA-PNC réunis en intersyndicale (46% des PNC d’Air France) annoncent que 86% de leurs membres ont voté en faveur de « l’accord de cadrage » prolongeant l’actuel jusqu’au 28 février 2017, « le temps de négocier un nouvel accord collectif PNC ». Rappelant que cet accord de cadrage « ne présume en rien de l’issue des négociations », les syndicats annoncent la reprise pendant ces quatre mois des réunions de négociation avec la direction. Mais cette signature « ne signifie en aucun cas que nous pourrons trouver un accord avec l’entreprise qui a déjà annoncé qu’elle rechercherait une amélioration de compétitivité à tous les niveaux », précisent-ils : la volonté de l’intersyndicale de reprendre le dialogue avec la direction « ne veut pas dire qu’elle acceptera ses fantasmes ». Affirmant qu’elle « favorisera toujours la voix du dialogue et a pour objectif de parvenir à un nouvel accord  protecteur qui préserve  l’emploi, la rémunération et les conditions de travail », elle rappelle que les 13.600 PNC de la compagnie nationale française « ont déjà donné et continuent de faire des efforts dans le cadre de Transform. La pénibilité de notre métier n’est plus à démontrer et ne pourra supporter aucune dégradation supplémentaire ». Le SNPNC-FO et l’UNSA-PNC ne veulent pas non plus enchaîner des réunions « qui ne mènent à rien, comme cela a pu être le cas depuis avril 2016 », et disent déplorer le résultat de « ce simulacre de négociations qui s’est soldé cet été par un conflit majeur » - dans lequel leur « participation massive » a empêché la direction de « dégrader » l’accord en place, qui arrive à échéance le 31 octobre. Air France avait repris les négociations en aout après une semaine de grève ayant entrainé l'annulation d’environ 1400 vols et coûté quelque 90 millions d'euros. Le DRH Gilles Gateau se dit dans L’Express « satisfait que toutes les parties prenantes se soient placées dans une perspective plus constructive » ; l’UNAC, seul autre syndicat représentatif avec 22% des voix, avait signé la prolongation la semaine dernière. Rappelons qu’Air France espérait initialement prolonger l’accord PNC jusqu’en 2018, avant de proposer quatre mois afin d’attendre les détails de « Trust Together », le nouveau plan stratégique du groupe qui sera présenté début novembre par le PDG Jean-Marc Janaillac. On sait déjà que ce dernier considère que la structure d’Air France-KLM est trop complexe et ses coûts trop élevés. ‎