Le syndicat de pilotes SNPL France ALPA tire un bilan négatif de la mise en œuvre du Rapport Le Roux sur la compétitivité du transport aérien, et en appelle de nouveau à une action urgente de l’Etat. Dans son communiqué du 5 janvier 2016, le premier syndicat français de pilotes rappelle que le Député Bruno Le Roux avait en novembre 2014 remis son rapport sur la compétitivité du transport aérien français : « cet état des lieux et les préconisations urgentes qu’il contenait ont été saluées par les professionnels du secteur, lesquels avaient immédiatement demandé l’application des mesures proposées ». Mais le SNPL déplore, « malheureusement un an après la publication dudit rapport », que seules deux des mesures envisagées ont été mises en œuvre, à savoir l’exonération de la taxe d’aéroport pour les passagers en correspondance et l’affectation de cette taxe au seul budget de l’aviation civile. Ces deux mesures « ne permettent évidemment pas » de combler l’écart de charges qui pèse sur les compagnies aériennes françaises comparativement à leurs concurrents étrangers, écrit le syndicat, pour qui « pire encore durant l’été 2015 » le gouvernement français a à nouveau alourdi le poids des charges imposées aux compagnies aériennes « en cautionnant les augmentations abusives des redevances d’Aéroports de Paris ». Et il accuse ce même gouvernement d’avoir « cédé à la pression des compagnies du Golfe » en leur octroyant de nouveaux créneaux au départ et à destination de la France, « alors que ces transporteurs sont massivement subventionnés par leurs États ». Le SNPL France ALPA explique qu’à l’heure où « des efforts sont demandés aux salariés du transport aérien français », il était opportun de dresser un bilan exhaustif du rapport Le Roux. Fort de ses conclusions, il demande de nouveau à l’Etat de prendre ses responsabilités en mettant en œuvre les mesures préconisées. « Seule une telle démarche qui consiste à faire prendre à tous les acteurs leur nécessaire part dans les efforts, est de nature à restaurer la compétitivité du pavillon français » conclut Yves Deshayes, vice-président du SNPL France ALPA.