La compagnie aérienne low cost Ryanair a dévoilé mardi ses résultats annuels, qui voient entre autres son bénéfice net grimper de +66% à 867 millions d’euros. Dans son communiqué du 26 mai 2015, la spécialiste irlandaise du vol pas cher précise que son chiffre d’affaires annuel a gagné +12% à 5,654 milliard d’euros, le bénéfice après impôts passant dans le même temps de 523 à 867 millions d’euros tandis que la marge nette passe de 10% à 15%. Le nombre de passagers transportés pendant l’année se terminant le 31 mars atteint 90,6 millions, contre 81,7 millions pendant la période précédente (+11%), et le coefficient d’occupation moyen grimpe de 83% à 88%. Les coûts unitaires hors carburant étaient stables l’année dernière, précise encore Ryanair, et ont reculé de 5% en tenant compte du fuel. Le CEO Michael O’Leary déclare être « ravi de fêter le 30e anniversaire de Ryanair avec cette augmentation de 66% des profits, qui démontre la force constante du modèle pris le plus bas/coût le plus bas, un modèle transformé par le succès du programme d’amélioration de l’expérience client Always Getting Better qui a amené des millions de nouveaux clients ». La low cost note aussi que le lancement précoce des programmes de vol a entrainé une augmentation des réservations à l’avance, et qu’elle a été à l’origine l’année passée de la première commande du Boeing 737 MAX 200 (200 exemplaires commandés). Ryanair rappelle aussi qu’elle s’est développée dans les aéroports principaux des grandes villes, qu’elle a « ajouté des horaires pour voyageurs d’affaires » et qu’elle a prolongé des accords « de croissance low cost à long terme » avec les bases telles que Londres-Stansted et Dublin. Le programme Always Getting Better est crédité pour avoir « transformé » l’expérience client, le service et la façon « dont nous écoutons les passagers et leur répondons ». Ryanair affirme avoir gagné des parts de marché et un trafic substantiels « dans tous les marchés », avec une position de premier ou second transporteur dans tous les pays sauf la France et l’Allemagne (« où nous sommes un numéro 3 en rapide croissance »). Côté flotte, Ryanair a commandé 183 Boeing 737-800 livrables entre 2014 et 2018, et les 200 737 MAX 200 (dont la moitié en options) attendus entre 2019 et 2023 ; ce dernier modèle avec 8 sièges supplémentaires et des réacteurs plus économes de 18% « transformera nos coûts relatifs aux avions et nous permettra de baisser encore nos tarifs ». Pour l’été 2015, Ryanair opèrera une flotte de 320 avions « suffisante pour répondre à la demande », avec six avions pris en leasing contre 7 en 2014 pour les pics de trafic. La moitié de la croissance de Ryanair viendra des aéroports principaux comme Bruxelles, Lisbonne, Rome, Athènes, Copenhague, Berlin, Cologne ou donc Dublin et Stansted. Un passage est bien sûr réservé à Aer Lingus, dont Ryanair possède 29,8% du capital, et à l’ordre qui lui a été donné de s’en séparer – ordre présenté comme caduc maintenant que le groupe IAG a présenté une offre de rachat pour le transporteur national irlandais. La low cost « maintient sa position » sur cette offre, qui sera « examinée si et quand elle parvient au Conseil d’administration ».