La compagnie aérienne low cost Transavia cherche des commandants de bord pour sa future base à l’aéroport de Munich, la première hors des Pays-Bas et de France. La filiale spécialisée dans le vol pas cher du groupe Air France-KLM est à la recherche de commandants de bords expérimentés sur Boeing 737-700 ou 737-800, selon une offre d’emploi déposée sur le site de CAE Parc Aviation. Le site précise que ces postes permanents sont destinés à une « future base à Munich » de Transavia, et précise les exigences aux candidats – dont au moins 3500 heures de vol sur monocouloir Boeing, y compris 1000 heures en tant que commandant de bord sur 737NG – un emploi qui doit être actuellement tenu par les candidats. Les entretiens se tiendront en décembre, précise CAE Parc Aviation, pour un travail devant débuter « début 2016 ». La société se présente comme le leader mondial de contrats intérimaires de navigants, avec plus de 1300 personnes en détachement chez 150 clients sur 20 types d’avions et dans 40 pays. Transavia aux Pays-Bas avait commencé à discuter avec le syndicat de pilotes VNV dès le début septembre au sujet de la future base de Munich, censée accueillir quatre ou cinq 737NG. Selon La Tribune, les pilotes hollandais recrutés sur la base du volontariat auraient un contrat de travail Transavia Holland « avec un coefficient tenant compte du niveau de vie » ; ce qui ne changerait pas grand-chose dans le cas de l’Allemagne, mais aurait d’autres conséquences dans des pays au niveau de vie nettement moins élevé (comme par exemple le Portugal, Porto et Lisbonne ayant été nommées comme une possibilité dans le projet mort-né de Transavia Europe). La nouvelle base de Munich ne proposerait bien sûr aucun vol vers les Pays-Bas ou vers la France. Rappelons que ce projet de base en Bavière correspond à l’annonce faite en juillet par Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM : il évoquait alors la reprise de négociations sociales sur le développement de la low cost Transavia hors de ses bases française et hollandaise. Les Pays-Bas ont sans surprise pris de l’avance, quand dans l’hexagone le syndicat de pilotes SNPL (dont la longue grève en 2014 faisait justement suite au projet de Transavia Europe) est en conflit ouvert avec la direction d’Air France. Mais Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France, expliquait aussi dans La Tribune que si le sujet est « sensible », des discussions informelles avaient bien lieu sur la création de bases hors de France entre la direction de Transavia et ses pilotes. Air France-KLM est toujours en train d’étudier une nouvelle structure de l’actionnariat de Transavia, qui pourrait devenir une filiale directe du groupe au lieu d’être aujourd’hui aux mains de KLM (Transavia France étant elle-même une filiale de Transavia Pays-Bas à 60% et d’Air France à 40%). La compagnie nationale néerlandaise pourrait cependant choisir de conserver une partie de l’actionnariat de Transavia, même si elle reconnait que le développement de la low cost est « un des piliers de la stratégie du plan Perform 2020 » mis en place par le groupe.