La compagnie aérienne Turkish Airlines a annoncé avoir enregistré 427 millions d’euros de perte sur les 9 premiers mois de l’année, un nombre à comparer avec les nettes profits de l’année dernière à la même époque, qui s’élevaient à plus de 800 millions d’euros. Au cours des trois premiers trimestres 2016, le transporteur turc a transporté 48,3 millions de passagers, en hausse de 4%, via 357 000 vols. Sa capacité totale en passagers-kilomètres (ASK) a augmenté de 14%, le trafic en revenu passager kilomètre (RPK) augmentant de 8,2% et le taux d’occupation passant de 79% à 74,5% comparativement à la même période un an plus tôt. Finalement, le chiffre d’affaires a baissé de 6,1% pour s'établir à 6,5 milliards d’euros. Turkish Airlines a expliqué ces résultats en berne par l'instabilité politique et économique, notamment surtout en Europe et au Moyen-Orient, ainsi que par la perception accrue des risques mondiaux et régionaux, qui avaient un impact négatif sur la demande aérienne. De plus, la capacité en augmentation, la faiblesse des prix des carburants alliées à la concurrence de plus en plus vive, avaient également affecté les prix des billets et les recettes totales. Les recettes passagers et fret ont ainsi chuté sur tous les marchés, y compris intérieur, à l’exception de ceux des Amériques et de l’Afrique. Le 7 octobre dernier, la compagnie aérienne turque de Star Alliance avait signalé à la Bourse d’Istanbul qu'elle reporterait les livraisons de quelque 92 Airbus A321neos, 65 Boeing 737 MAX 8 et 10 737 MAX 9 qui devaient entrer dans la flotte entre 2018 et 2022. Les livraisons de ces avions monocouloirs seront réduites de 34 à 10 en 2018, de 40 à 35 en 2019 et de 52 à 42 en 2020. Enfin, six exemplaires devraient être livrés en 2021, 30 en 2022 et 15 en 2023. La compagnie membre de Star Alliance vole aujourd’hui vers 49 destinations nationales et 243 destinations internationales au travers de 117 pays grâce à une flotte de 336 avions.