La compagnie aérienne Turkish Airlines va relancer des vols entre Istanbul et Charm el Cheikh en Egypte, un an après l’attentat qui avait détruit en plein vol un avion de Metrojet. La presse niçoise s’interroge sur le survol à basse altitude de la Promenade des Anglais par un de ses avions. L’ambassade de Turquie au Caire l’a annoncé officiellement le 26 aout 2016 : la compagnie nationale turque « veut être la première à relancer les vols vers Sharm el Sheikh » parmi celles qui les avaient interrompues après le 31 octobre 2015 et l’attentat contre un Airbus A321 de la compagnie charter russe Metrojet, dans lequel les 224 personnes à bord avaient trouvé la mort. Dès le 10 septembre, Turkish Airlines relancera donc quatre rotations hebdomadaires entre sa base d’Istanbul-Atatürk et l’aéroport de Charm el-Cheikh, opérés en A319 pouvant accueillir 12 passagers en classe Affaires et 114 en Economie. Les départs sont programmés lundi, mercredi, vendredi et samedi à 23h20 pour arriver le lendemain à 0h50, les vols retour quittant les rives de la Mer Rouge mardi, jeudi, samedi et dimanche à 1h45 pour atterrir à 5h20 ; le vol deviendra quotidien au début de la saison hivernale. Avant l’attentat, Turkish Airlines était en concurrence sur cette route avec la low cost Pegasus Airlines (depuis Istanbul-Sabiha Gokcen). Rappelons que les compagnies aériennes russes et britanniques sont toujours interdites de vol vers Charm el Cheikh, même si l’aviation civile égyptienne croit sa voir que Moscou donnera son feu vert à la reprise en octobre. Le nombre de touristes en Egypte a reculé de 40% au premier trimestre 2016, et l’avenir ne s’est pas éclairci après le crash d’un A320 d’Egyptair reliant Le Caire à Paris en mai – accident qui a fait 66 morts mais dont on ignore toujours les causes.  ‎ Turkish Airlines a d’autre part créé le buzz à Nice samedi, quand son Boeing 737-800 arrivant d’Istanbul (vol TK1815) a apparemment raté son approche à l’aéroport Côte d’Azur et survolé la Promenade des Anglais et le centre-ville. Interrogée par Nice Matin, Emmanuelle Blanc, responsable du service de navigation aérienne à la DGAC, a confirmé que l’avion se trouvait au plus bas à 130 mètres, et que deux alarmes se sont déclenchées dans la tour de contrôle : une indiquant que l'avion « était sorti de sa zone de procédure » lors de son approche, et l’autre « relief » indiquant que l’appareil était trop bas. Selon la DGAC, lors du déclenchement des deux alarmes, la tour de contrôle a pris contact avec l'appareil « en lui demandant s'il avait dévié de sa trajectoire. C'est à ce moment que le pilote a remis les gaz » ; aucune demande de changement de trajectoire n’a été faite aux pilotes, la météo n’était pas en cause et aucun problème technique n’a été signalé selon le quotidien. Une enquête de routine a été ouverte, Turkish Airlines expliquant dans un communiqué envoyé à Nice Matin que « conformément à l'information obtenue de la part des pilotes, ces derniers ont agi en répondant aux exigences de sécurité de vol. Les conclusions de l'enquête en cours parviendront aux autorités compétentes dès qu'elles seront connues ». Turkish Airlines dessert l’aéroport Côte d’Azur deux fois par jour. [caption id="attachment_168662" align="alignleft" width="620"]air-journal_Turkish Airlines Nice@Flightradar24 @Flightradar24[/caption]